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06/12/2011

La baisse d'activité frôlera les 2% en 2012, selon la FFB

Alors que la production neuve augmenterait de « seulement » 1,0 % en volume en 2011 (contre 7,8 % sans recalage), l'activité bâtiment, enregistre une hausse de 1,2 % en volume, contre 4,1 % sans recalage.

Recalage : pour ses prévisions 2011, la FFB a procédé à un recalage de la production bâtiment.. L'exercice de recalage, approfondi cette année, a donc consisté à mettre en cohérence les résultats avec d'autres indicateurs conjoncturels du secteur (indice de production industrielle du bâtiment, emploi, consommation de ciment, etc.) et a conduit l'organisation professionnelle à augmenter de près de 10 % les mises en chantier publiées par le MEDDTL en 2010, soit environ 30.000 logements commencés et 2 millions de m² de surfaces de bâtiments non-résidentiels mises en chantier. La FFB a considéré que l'exercice de recalage s'imposait aussi pour 2011. Cependant, l'année n'étant pas terminée, l'exercice est à l'évidence imparfait et pourra être éventuellement revu au cours de l'année 2012 si le test de cohérence n'est pas entièrement validé.

Alors que la production neuve augmenterait de « seulement » 1,0 % en volume en 2011 (contre 7,8 % sans recalage), l'activité bâtiment, enregistre une hausse de 1,2 % en volume, contre 4,1 % sans recalage. Recalage : pour ses prévisions 2011, la FFB a procédé à un recalage de la production bâtiment.. L'exercice de recalage, approfondi cette année, a donc consisté à mettre en cohérence les résultats avec d'autres indicateurs conjoncturels du secteur (indice de production industrielle du bâtiment, emploi, consommation de ciment, etc.) et a conduit l'organisation professionnelle à augmenter de près de 10 % les mises en chantier publiées par le MEDDTL en 2010, soit environ 30.000 logements commencés et 2 millions de m² de surfaces de bâtiments non-résidentiels mises en chantier. La FFB a considéré que l'exercice de recalage s'imposait aussi pour 2011. Cependant, l'année n'étant pas terminée, l'exercice est à l'évidence imparfait et pourra être éventuellement revu au cours de l'année 2012 si le test de cohérence n'est pas entièrement validé.

Comme chaque trimestre, la Fédération française du bâtiment (FFB) a présenté le 29 novembre ses prévisions d'activité pour le secteur. En cette période de grande incertitude, mais compte tenu des mesures de rigueur annoncées par le gouvernement, elle table sur un retournement de la conjoncture, à savoir une baisse de 1,9% de l'activité l'an prochain.

Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), est catégorique : «la crise des dettes publiques en zone euro et les politiques de réajustement budgétaire ont fracassé le mouvement de reprise économique qui a porté, et porte encore pour quelques mois, l'embellie quantitative de nos marchés». Certes, et c'est tout le paradoxe du secteur de la construction dont l'inertie fait qu'il enregistre les retournements de cycle toujours avec retard, l'année 2011 s'achèvera sur une note positive en termes d'activité. Il suffit pour cela de regarder les chiffres d'autorisations de construire et de mises en chantier que vient de publier le ministère : plus de 510 000 logements autorisés sur douze mois cumulés à fin octobre, soit +13,8 % par rapport à un an plus tôt, et 396 000 mises en chantier, soit +18,5 % sur un an. Pour cette année, donc, la FFB anticipe donc une croissance globale du secteur de 1,2%, y compris dans l'amélioration-entretien (+1,3% contre +1% dans le neuf à prix constants).
Le retour du « stop and go »

Ce sera tout autre chose pour 2012. « Le bâtiment va entrer dans un profil baissier », s'inquiète la fédération qui prévoit un recul d'activité de 1,9% en volume l'an prochain (-2,2% pour le neuf et -1,7% pour la rénovation). Les mises en chantier tomberaient ainsi respectivement à 359 000 logements l'an prochain contre 391 000 cette année et à 21,8 millions de m² dans le non résidentiel contre 23,8 cette année.
«Les derniers indicateurs d'opinion et prévisions macroéconomiques traduisent une forte dégradation qui pèsera de plus en plus lourdement sur notre activité mais aussi, et surtout, sur nos prix». La trésorerie des entreprises a déjà beaucoup souffert. La fédération cherche d'ailleurs à convaincre le Parlement pour réduire les délais de paiement client à 30 jours à compter de la date de la facture et desserrer ainsi un peu l'étau imposé par la loi LME.
Mais avec un recul de l'activité, des prix dégradés et des augmentations de tarifs des fournisseurs annoncées pour janvier («Des hausses que nous serons incapables de répercuter dans nos prix»), la FFB juge les conséquences sur l'emploi inéluctables. « Les chefs d'entreprises se sont efforcés de préserver l'emploi depuis 2008. Aujourd'hui, ils ont intégré l'idée que leur outil de production était surdimensionné par rapport à la demande », prévient M. Ridoret qui évalue à 35 000 le nombre de postes qui seront perdus l'an prochain, intérim compris.

« La brutale remise en cause de notre environnement institutionnel va amplifier la récession et donc le recul de l'emploi », selon lui. Après l'annonce de la hausse de la TVA, de la suppression du PTZ+ dans l'ancien et du dispositif Scellier de soutien à l'investissement locatif, le président de la fédération juge que la coupe est pleine ! « C'est un signe grave qu'un gouvernement, non seulement renonce à toute action contra-cyclique, mais encore choisisse d'accompagner le recul ! », s'emporte-t-il. Ce sera sans doute aussi le sens du message qui sera délivré le 5 décembre par quelques grandes fédérations du secteur (promoteurs, entreprises du bâtiment, aménageurs-lotisseurs, constructeurs de maisons individuelles) lors d'une conférence de presse commune.
Source LE MONITEUR.FR par Laurence Francqueville et Frédérique Vergne

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