A fin juin, les autorisations de construire
des logements ont progressé de 13,7% au cours des douze derniers mois pour atteindre 482 000 unités selon les chiffres publiés par le ministère de l'Ecologie. Le logement collectif tire nettement le secteur, avec une augmentation de 20,7% sur un an, contre 11,6% pour le logement individuel (+14,8% pour l'individuel pur, +4,8% pour l'individuel groupé mais -6,8% pour les logements en résidence). Mais ces bons chiffres ont pour base une année 2010 peu favorable. En y regardant de plus près, un essoufflement de la croissance des autorisations de construire est notable au deuxième trimestre, atteignant +11,7% sur douze mois par rapport à la même période de 2010 et seulement +2,2% au cours des trois derniers mois en données lissées et corrigées des variations saisonnières (+0,2% en juin par rapport à mai, après +0,4% et +0,8% enregistrés les mois précédents).
Le logement collectif tire le marché
En aval, la croissance des mises en chantier à fin juin sur douze mois reste supérieure, atteignant +14,9% sur douze mois et 383 000 unités (+23% sur le 1er semestre et +13,4% sur le deuxième trimestre). Le logement collectif continue d'afficher le dynamisme le plus fort (+20,6% et 162 000 logements), dopé par l'engagement de construction des bailleurs sociaux et par les commandes exceptionnelles engrangées l'an dernier par les promoteurs juste avant le « coup de rabot » sur le dispositif d'investissement locatif Scellier. Du coup, le logement individuel brille un peu moins, enregistrant une croissance de 11,7% et environ 200 000 logements lancés, tandis que les logements en résidence sont aussi en hausse (+5,8% et 23 000 logements sur les douze derniers mois).
Objectif: 400 000 logements cette année
Bien que ces performances paraissent quelque peu surestimées par certains reports statistiques de début d'année, elles témoignent de la bonne santé actuelle de la construction neuve. Selon notre partenaire I+C, « cette dynamique devrait se prolonger à l'horizon de la prochaine rentrée, au vu des demandes de permis à l'horizon, encore bien orientées sur les deux segments. A plus longue échéance, cette dynamique pourrait cependant fléchir compte tenu de la récente baisse des ventes de logements (fin des effets d'aubaines liées aux mesures gouvernementales, hausse des taux d'intérêt,...) et de la stagnation du marché de l'emploi et du pouvoir d'achat ». Le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, lui, table toujours sur la construction de 400 000 logements cette année, retrouvant ainsi son niveau de 2009. Mais si ce tassement du deuxième trimestre n'alarme pas les spécialistes pour l'instant, les chiffres de la rentrée seront regardés de très près.
Source LE MONITEUR.FR par Laurence Francqueville
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