Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture du 14e Salon Batimatec, organisé à la Safex sous le thème générique : “Après le défi de la quantité, place à la qualité”.
Noureddine Moussa a insisté, lors du point de presse qu’il a animé en marge de cet événement, sur le volet de la qualité, considérant que la bataille engagée par les pouvoirs publics dans la construction ne peut être réellement gagnée sans cet aspect important.
À la question de savoir comment son secteur compte réaliser plus d’un million de logements inscrits dans le quinquennal actuel, sachant que les nouvelles dispositions du code des marchés publics et du cahier des charges sont, dans un certain sens, handicapantes pour les entreprises privées, le ministre a fait savoir qu’à la fin du précédent plan, le secteur comptait 22 000 entreprises privées.
Aujourd’hui, elles sont plus de 34 000 à travailler aux côtés des entreprises étatiques. Autrement dit, cette augmentation sur le marché des entrepreneurs privés constitue une preuve que l’État ne désavantage pas ce secteur pour peu que ce dernier soit doté d’armes et bagages pour affronter le combat commun. “Il faut avoir la technicité et les moyens de sa politique et n’est pas bâtisseur qui veut”, fait-il remarquer, précisant que les chances sont égales pour les deux secteurs et, bien évidemment, les entreprises étrangères sont sollicitées en cas de besoin.
Pourtant le million de logements construits entre 2005 et 2009 n’a pas réglé le problème et la situation reste tendue en matière de demandes de logements. Pour le premier responsable du secteur, la construction des logements, qui avait connu une stagnation durant presque deux décennies, n’a, en réalité, repris qu’entre 2003 et 2004. “Le taux d’occupation par logement (TOL), qui est actuellement de 5, est l’un des meilleurs dans le monde”, dira-t-il.
En réponse aux préoccupations des architectes concernant une loi qui aurait été proposée par le département de M. Moussa, ce dernier a tenu à préciser qu’“aucun projet de loi n’a été déposé dans ce sens. Cela s’appelle de la perturbation”. Et d’ajouter : “Je n’ai jamais entendu parler d’une loi sur la maîtrise d’œuvre.”
À rappeler qu’un mouvement de protestation mené par des dizaines de membres de l’Ordre des architectes de la région d’Alger a été organisé devant l’entrée du salon du Batimatec.
Des tracts revendicatifs parlent de “l’exclusion des jeunes à cause des nouveaux cahiers des charges”, de “l’assassinat de la profession d’architecte”, ou encore de “la loi sur la traîtrise d’œuvre”, allusion faite à la maîtrise d’œuvre, “au non-respect des maîtres d’ouvrages à l’architecte”.Le 14e salon Batimatec regroupe cette année 850 exposants dont 384 étrangers de 18 pays. Le nombre de visiteurs attendus est de 50 000 personnes. Cette manifestation verra l’organisation de cinq conférences sur les thèmes : “La présentation du programme de construction 2010/2014, les tendances du logement promotionnel immobilier”, “Le parachèvement de la construction et la mise en place de la nouvelle organisation de l’urbanisme”, “Les métiers dans le bâtiment et les besoins de formation”, “Le contrôle des corps d’État techniques”, “Le béton cellulaire” et “La qualification des entreprises pour l’accès à la commande publique dans le bâtiment”.
Source Liberté par Ali Farès
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