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10/04/2011

Terreal dévoile ses plans à Roumazières-Loubert

L’enquête publique de la nouvelle carrière d’argile de Terreal à Roumazières débute le 11 avril. L’entreprise programme une réunion publique le 27 avril.

Terreal dévoile son projet et sa stratégie. Histoire de répondre, après coup, aux interrogations des élus et de la population de Roumazières-Loubert (CL du 18 mars). L’entreprise veut ouvrir une nouvelle carrière d’argile pour remplacer celle qui arrive en ce moment en fin d’exploitation, à Mazières et Cherves-Chatelars. «Nous avons toujours été transparents sur ce projet», assurent en chœur Bruno Hocdé, le directeur de l’usine de Roumazières, et Yvan Mignot le responsable pour Terreal des carrières et des acquisitions foncières.

De huit à neuf ans d’exploitation

«Nous avons rencontré les élus et les membres de l’association qui s’est constituée l’an passé. Ils savent quel est notre projet, reprennent les deux dirigeants. Mais une fois que le dossier est parti dans les sphères administratives, nous sommes comme les autres, nous attendons. Nous avons découvert la date du lancement de l’enquête publique par la presse.»

Pour la réunion publique, apparemment demandée par les riverains et les élus – qui parlaient d’une réunion prévue en septembre dernier, mais qui n’a jamais eu lieu –, elle est cette fois bien programmée: ce sera le mardi 27 avril (1). Là, tout sera dévoilé.

Le lieu de la future carrière. Un gros triangle, connu sour le nom de «la pièce des Vergnes», situé entre les hameaux du «Maine-du-Beau et du «Beau-des-Mineurs», le long de la RN141 à l’entrée ouest de Roumazières, juste en face de l’usine qui est déjà en possession de ces terrains (infographie ci-dessus).

La surface. Dix hectares au total, pour une surface réellement en exploitation de 8 à 9 hectares. Avec une petite zone secondaire, dans l’emprise de ces 10 hectares, située de l’autre côté du chemin vicinal 209, où seront installés des bassins de collecte des eaux et de décantation. Profondeur moyenne de la carrière: 15 mètres (maximum: 20 mètres).

La durée d’exploitation. Dix ans ont été demandés par Terreal. Cela peut paraître long pour une superficie de 8 à 9 hectares. Explication: «Nous travaillerons sur ce site par campagnes, à raison de deux à trois campagnes par an, d’une durée chacune d’un mois. Sachant que cette carrière ne fournira qu’une partie de nos besoins, puisque pour avoir un produit final de qualité, nous mélangeons, comme nous le faisons déjà aujourd’hui, des argiles de quatre sites différents ainsi que du sable.»

Quand? Ces campagnes se feront de préférence en saison sèche pour faciliter le travail des excavatrices et des camions.

Les camions. Le trafic prévu par Terreal est de 90 poids lourds sortants chaque jour. Ce qui donne 180 rotations, un sens de circulation étant créé pour ne pas avoir à pénaliser les riverains. Ainsi, le VC 209 ne sera pas emprunté. A noter que le VC10, autre petite route du secteur, sera déplacé de quelques centaines de mètres, étant dans l’emprise même de la future carrière.

RN141.Les poids lourds chargés d’argile devront emprunter une portion de RN141 –sur un kilomètre environ – pour approvisionner l’usine (2), aucun stock n’étant constitué sur le site même de la carrière. Des discussions sont en cours avec la Direction des routes pour trouver des aménagements de nature à sécuriser le secteur, qui sera un peu «chaud», compte tenu des 9.000 poids lourds qui transitent chaque jour sur la 141 à Roumazières.

Quantité. Terreal prévoit d’extraire 75.000 tonnes d’argile en moyenne par an. Avec une possibilité de monter à 140.000 tonnes en cas de besoin. Au total sur les dix ans, la carrière devrait fournir entre 600.000 et 700.000 tonnes d’argile.

Réaménagement. Au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation, le site sera réaménagé pour retrouver son aspect actuel (prairies et cultures).

(1) 18h, à la salle des fêtes de Roumazières-Loubert.

(2) L’usine emploie 450 personnes (plus un volant d’intérimaires variable) et produit 400.000 tonnes de tuiles par an. Soit 40% du pôle tuilier de Terreal.
Source La Charente Libre

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