En avril 2010, la SA Desvres fermait définitivement ses portes. On se souviendra que malgré un savoir-faire reconnu mondialement et les multiples actions des ouvriers pour sauver leur outil de travail, Koramic, propriétaire belge de l'usine fondée en 1863, avait en effet décidé de délocaliser la production.
Un coup de tonnerre pour l'économie du Pays desvrois qui laissait sur le carreau 68 salariés. Afin de faire un point sur leur situation, mais surtout et aussi pour se revoir et discuter, quelques anciens de la SA Desvres se sont retrouvés sur le parking de leur ancien lieu de travail. « Je ne parlerais pas d'anniversaire aujourd'hui car c'est tellement triste mais plutôt d'une rencontre émouvante. C'est l'occasion de revoir les anciens copains, de se remémorer de bons souvenirs... », confiait Gérard Moreau, l'un des initiateurs de ces retrouvailles informelles.
Au fil des conversations, malgré les grands sourires affichés, on se rend bien compte que les temps sont difficiles. « Si on établit un rapide bilan, je dirai qu'une cinquantaine de personnes n'a pas retrouvé de boulot stable ou alors suit une formation », lançaient les anciens ouvriers qui n'ont pas hésité à pointer du doigt les différentes cellules de reclassement. « On nous propose des boulots qui n'ont rien à voir avec nos qualifications, et on nous fait bien comprendre qu'au-dessus de 50 ans, on ne retrouvera pas de travail... », déploraient-ils. Le sénateur Michel Sergent est venu saluer les anciens de SA Desvres.
Le site d'une surface de terrain de 60 000 m² et d'une surface construite de plus de 25 000 m² est à vendre au prix de 1,2 million.
Avis aux amateurs.
Source par La semaine dans le Boulonnais par Jean-François LACHERÉ
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