Le groupe Poulina PGH a tenu sa communication financière, lundi, au siège de la maison de l’entreprise et a présenté les chiffres clés estimés pour 2010 ainsi que les revenus, les investissements du groupe, l’évolution de l’effectif, son parcours depuis son introduction en Bourse, l’évolution des résultats du groupe durant la période 2006-2010 et les perspectives pour 2011.
Le management de PGH a tenu à rassurer ses actionnaires quant à la bonne santé du groupe, dont les chiffres au trois quart de l’année en cours, affichent une croissance remarquable. Les revenues sont de l’ordre de 1 060 MDT en 2010 contre 944 MDT en 2009 soit une croissance de 12%, avec une croissance de 17,36% l’EBITDA contre 17,08% l’année dernière. La progression des revenus et de l’EBITDA par rapport à 2009 et au budget a été expliquée principalement par l’augmentation du volume d’affaires et l’entrée en exploitation des nouveaux investissements. L’évolution de l’EBITDA sur 5 ans est de 100%, soit une progression plus importante que celle des revenus qui est de 61%.
Les résultats du groupe seront conformes, sinon au moins de 1 % supérieurs aux prévisions et malgré les tendances constatées à la fin du 1er semestre à cause d’une hausse des cours des matières premières, du coût du dollar et de l’entrée tardive des nouveaux projets. Le management s’est par ailleurs, en réponse aux questions des intermédiaires boursiers présents, beaucoup attardé sur les difficultés de sociétés du groupe implantées à l’étranger et notamment en Algérie.
Le groupe investit actuellement dans des projets tels que l’usine de papier (48 000 000 DT) et de briques(49 500 000 DT)en Tunisie, une usine fabrication crèmes glacées au Maroc (3 000 000dt), une autre de conditionnement d’huile d’olive en Chine (3 500 000 DT), l’usine de fabrication de plateaux alvéoles en Libye (950 000 DT) et l’usine de fabrication des tubes en PVC en Libye pour un montant de 4 070 000 DT, le total de l’ investissement s’élevant à 109 020 000 DT.
Le management du groupe a présenté les projets qui devraient entrer en exploitation pour la période 2011-2012. Ce sont, en Tunisie, les usines de fabrication de béton cellulaire pour 32 400 000 DT, de production de briques à Gafsa pour 26 000 000 DT, de carreaux extrudés pour 20 800 000dt, de carton ondulé pour 13 200 000 DT et l’usine de tubes étirés pour 5 000 000 DT. A Gafsa, comme à Sfax, le management du groupe a attiré l’attention sur les retards de raccordement du gaz aux projets déjà prêts et a promis d’écrire au ministère tunisien de l’industrie pour lui demander de définir les délais de livraison de ce combustible. A l’étranger, le groupe Poulina développe des projets en Libye tels que l’usine de crèmes glacées pour 10 500 000 DT, de panneaux sandwich et tubes en acier pour 15 060 000 DT, l’usine de briques pour 44 000 000 DT et une usine de carreaux céramique en Algérie pour 18 000 000 DT. L’investissement total est de 87 560 000dt.
PGH compte développer sa position dans le secteur laitier par l’acquisition d’Agromed.
Pendant l’année 2010, l’effectif de PGH a évolué de 12,7 %, compte tenu, selon le management, de l’augmentation du volume d’affaires de la majorité des métiers du groupe et de l’entrée en exploitation des nouveaux investissements.
Abdelwaheb Ben Ayed, président du PGH, a affirmé que la diversification des activités du groupe vers les pays de Maghreb et le choix stratégique des investissements à forte valeur ajoutée ont permis de réaliser des résultats globalement réconfortants.
Toutefois, le budget 2011 de PGH sera impacté par la persistance de la hausse des cours des matières premières et du dollar au 1er trimestre2011.
Le budget sera mobilisé pour les projets qui ont démarré en 2010 et qui vont fonctionner pour une année pleine en 2011(l’usine de plastique, de papier, de briques, de crèmes glacées au Maroc, l’usine de fabrication de tubes en PVC en Libye…) et pour les nouveaux projets qui entreront en exploitation en 2011 (usine de carreaux extrudés, l’extension de l’usine de tubes étirés, l’usine de carton ondulé, l’usine de crèmes glacées en Libye et l’usine de tubes en acier en Libye également).
Source AfricanManager par Wafa Sdiri
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