Les employés vont connaître quatre semaines de chômage partiel début décembre.
DÈS le début du mois de décembre, dans quelques jours, les employés d'Idéal Standard France jusqu'ici épargnés vont connaître une période de chômage partiel. Cette mesure affecte toute l'entreprise à l'exception d'une partie de l'équipe maintenance. La mesure d'austérité durera trois semaines à laquelle sera ajoutée une semaine de congés payés forcés. Au total, quatre semaines ne seront pas travaillées.
Le directeur de l'usine, Emmanuel Maillot ne se veut pas se montrer pessimiste sur la situation économique du site de Revin.
Car, note-t-il, l'activité demeure quand même largement « supérieure » à ce qui était prévu dans le budget en début d'année. Toutefois, il admet qu'elle reste néanmoins « largement inférieure à la capacité de l'usine ».
« On n'est pas sortie de la crise. Même si on parle de sortie de crise au niveau national. Ce n'est pas une situation qui touche uniquement Revin, il y a une baisse de commandes dans l'ensemble du groupe », souligne le directeur du site.
La secrétaire du comité d'entreprise Force Ouvrière et délégué du personnel, Marie-Claude Moriau n'est « pas optimiste ».
« Le chômage ne me réjouit pas parce que j'ai des craintes pour l'avenir. Quand je vois la vingtaine de salariés qui s'en va, dans le cadre du plan de gestion du personnel, des emplois et des compétences vers d'autres sites, je me pose des questions. Ce plan concerne les deux usines du groupe à Dôle et à Revin », déplore Mme Moriau.
La secrétaire du CE s'interroge aussi sur les départs qui ne seraient pas remplacés. Mais une récente déclaration de la direction lors d'un comité central d'entreprise en septembre amplifie encore plus ses préoccupations.
« On se pose des questions lorsque le PDG vient dire que la tendance n'est plus aux éviers. Il faut savoir qu'à Revin, les éviers constituent justement notre principal produit, le jour où on ne fera plus les éviers, on se demande ce qu'on va faire », explique Mme Moriau.
Concurrents
L'usine fabrique essentiellement des éviers et les lavabos en céramiques. Selon le directeur du site, ce marché a été touché dans le monde entier à cause de la crise économique.
« Les nouvelles constructions sont en baisse et on a des concurrents sur d'autres marchés », souligne M. Maillot.
Toutefois, si Mme Moriau exprime des craintes pour l'avenir le directeur lui aborde l'année 2011 avec « un bon signe ». « Les prévisions sont meilleures que ce qu'avait prévu le plan en 2010. On va fabriquer 97.000 pièces en 2011 au lieu des 88.000 prévues », détaille-t-il.
Toutefois, la production restera quand même en dessous de la capacité de production du site qui est de 140.000 pièces par an.
Source L'Union Presse par A.J.
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