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07/02/2010

IMERYS SAINT-GEOURS-D'AURIBAT: L'homme qui aime évoluer sur les hauteurs

Si l'action se passait lundi 25 janvier au coeur de l'usine Imerys, le héros est de Hinx... tout près. Jean-Bernard Rusalen, l'homme des hauteurs, qui se dit aussi à l'aise sur un toit, un clocher que sur un vélo est un couvreur rare.
En 1959, il a 14 ans et choisit la voie de l'apprentissage dans la couverture et la zinguerie et se spécialise vite sur les grandes hauteurs et le travail de l'ardoise. Il monte son entreprise et pendant quarante ans travaillera sur les toits en privilégiant les plus hauts, les plus pointus : tours, châteaux, clochers et les sites industriels où abondent cheminées, tours cylindriques et coniques difficiles d'accès. Il aime le beau travail, l'a transmis à ses enfants, ses apprentis, a pendant vingt ans collaboré avec les lycées professionnels... Une notoriété dans ce monde bien particulier des escaladeurs de hautes toitures. Exigeant, méticuleux, il privilégie la sécurité et la rapidité et prépare si bien ses interventions que lundi, sur les quatre hectares de toiture de l'usine Imerys, spécialiste des tuiles et briques en terre cuite, il ne lui a fallu qu'une heure pour déposer les trois dernières cheminées qui attendaient d'être changées depuis la tempête. Sur le toit, il guidait le pilote de l'hélicoptère, un lama S 315 spécialisé dans les transports de charge. Jean-Bernard accrochait chaque cheminée que l'hélico emportait, de même qu'il réceptionnait par la même voie les chenaux et matériaux nécessaires pour poursuivre les travaux de toiture. Didier Monot, le directeur de l'usine, Thierry Pessant et Sylvie Dacruz, ses premiers collaborateurs, étaient au sol, surveillant les travaux et surtout admirant la dextérité de ce cascadeur hors normes. En effet, les années passant pour lui comme pour tous, Jean-Bernard Rusalen est maintenant retraité mais il effectue encore des missions spéciales pour le compte de la SARL Rusalen, entreprise familiale sise à Hinx. Et, après la performance, quand vint le moment de déjeuner, il préféra grimper dans l'hélico qui repartait sur Pau pour profiter encore du spectacle des hauteurs. Un homme plein d'énergie et de passion qu'il est difficile de maintenir au sol, un artisan comme on n'en fait plus, un homme qui connaît la belle ouvrage, un véritable artisan de haut vol.
Source Sud Ouest par Annie Quillo

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