Au sein de Réseau Entreprendre, la création et la reprise d'entreprises industrielles se portent bien. Mieux, la taille des projets progresse.
L'attractivité de l'industrie pour les créateurs et les repreneurs est une réalité. C'est ce que révèle, chiffres à l'appui, une étude de Réseau Entreprendre (1) sur la création et la reprise dans l'industrie, que « L'Usine Nouvelle » publie en avant-première. Dans le cadre des états généraux, l'association nationale d'accompagnement de la création-reprise d'entreprise a sondé son panel de créateurs-repreneurs. Il est constitué des entrepreneurs soutenus par le réseau depuis 2000. Sur dix ans donc, les créations ou les reprises d'entreprises industrielles constituent toujours 25 à 30 % des projets lancés. « L'industrie, qui était la spécificité du réseau à sa création, avait fortement décliné entre 1998 et 2000, avant de se stabiliser à un projet sur deux ou sur trois », explique Patrick Dargent, le président de l'association créée en 1986 par André Mulliez. Grande spécialité des créateurs soutenus : la mécanique et la tôlerie, comme Abotech, devant l'agroalimentaire et l'électronique.
Spécialiste de l'accompagnement et de l'aide au financement, Réseau Entreprendre s'est aussi penché sur les besoins financiers de ces projets. Leur taille croissante a entraîné une flambée du montant moyen des besoins de financement. Il a progressé de 58 % en cinq ans, pour dépasser les 600 000 euros. Si les créations d'entreprise se finalisent en moyenne avec 300 000 euros, 750 000 euros sont nécessaires à la reprise, un montant qui s'avère souvent difficile à boucler. Un problème auquel les états généraux devront aussi apporter une réponse.
Source L'Usine Nouvelle par Sylvie Andreau
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