Grâce au dynamisme de ses 20 000 étudiants, Limoges espère changer l'image d'une région plutôt vieillissante. Le Train de l'Orientation de l'Etudiant marquera, samedi prochain, une étape dans la ville. L'occasion de mieux connaître les formations proposées.
Méfiez-vous des apparences, Limoges n'est peut-être pas une ville de jeunes, mais elle leur fait une large place !" Nicolas Picard est en dernière année à l'ENSIL (Ecole nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges) et responsable régional du bureau des élèves. C'est dire s'il connaît bien les atouts limougeauds susceptibles de séduire de nouveaux étudiants.
Préfecture d'une région rurale, Limoges pâtit de l'image d'une ville trop calme pour être étudiante. Or la capitale de la plus petite région française - le Limousin - offre bien des avantages à ses étudiants. Notamment des formations supérieures de qualité, qui affichent pour leurs diplômés un taux de placement des plus corrects, selon l'Observatoire des parcours étudiants de Limoges(1) : dix-huit mois après leur sortie de cursus, 68 % des diplômés bac + 5 ont un emploi en correspondance avec leur niveau d'études, et 69 % sont en CDI.
Outre le droit, la gestion et diverses formations médicales, l'université de Limoges (14 000 étudiants, auxquels s'ajoutent près de 6 000 en BTS) propose une formation de pointe dans les métiers d'ingénierie électrique - une industrie actuellement en crise -, mais aussi, et c'est plus surprenant, dans les métiers high-tech liés à la céramique. Centre historique de la porcelaine, Limoges a su se placer sur le secteur pointu de la céramique industrielle, notamment utilisée dans l'industrie aéronautique et aérospatiale pour ses qualités de résistance à la chaleur. C'est ce qui explique pourquoi beaucoup d'anciens élèves de l'ENSIL ont trouvé du travail à Toulouse, la métropole du secteur aéronautique en France.
Retenir les jeunes après leurs études
Problème : si Limoges attire les étudiants en raison d'un cadre de vie agréable à proximité de la campagne, de loyers parmi les moins chers de France, et de la quasi-absence d'embouteillages, elle ne réussit pas à les retenir une fois leur bac + 5 en poche. Chaque année, la préfecture limousine, qui voit venir nombre d'étudiants originaires d'autres académies (jusqu'à 56 % en doctorat), n'arrive pas à conserver les diplômés les plus gradés sur son territoire. "Le tissu économique local ne peut retenir la totalité de ses bac + 3 et bac + 5. Il faut travailler là-dessus. C'est l'avenir de notre région", pense Sylvain Benoît, directeur du Carrefour des étudiants, une structure qui aide à leur insertion professionnelle.
A ce jour, le Limousin garde seulement "près d'un quart [de ses] diplômés en master". La zone la plus attractive pour ces bac + 5 reste la région parisienne... malgré les embouteillages.
Le Chiffre - 1re dans le nouveau "Palmarès des villes où il fait bon étudier", Limoges décroche la première place dans la catégorie logement. Elle se place aussi à la troisième place pour les sorties et pour la qualité de son environnement.
Source : "Palmarès 2010 des villes où il fait bon étudier", à paraître le 15 décembre 2009 dans le magazine l'Etudiant.
(1) Etude téléchargeable à : www.carre fourdesetudiants.unilim.fr/IMG/pdf/ Chronique1Master5.pdf.
Source Lexpress Par Guillaume Mollaret
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