Avec un recul de plus de 20% du nombre de réalisations sur un an et une culbute à -35% pour septembre, le secteur de la construction de logements neufs ne semble pas prêt à sortir la tête de l’eau. Dans l’attente, les regards se portent sur 2010.
Frappé de plein fouet par la crise, le marché de l’immobilier neuf est plus que jamais dans la tourmente. Entre octobre 2008 et septembre 2009, le nombre de mises en chantier a accusé un repli de 21,4% avec seulement 326.089 logements réalisés, selon les données provisoires fournies par l’observatoire du Ministère de l’Ecologie. Pire, la chute s’est accentuée au troisième trimestre 2009 qui comptait moins de 77.000 logements en cours, soit un recul de 35,4% par rapport à la même période en 2008.
Jusqu’à -45% de maisons
Entre octobre 2008 et septembre 2009, les mises en chantier des maisons sont parvenues à se fondre dans la masse. Leur baisse était sensiblement similaire aux logements individuels groupés et collectifs avec respectivement -18,1% (136.237) pour les premières, -19,7% (39.143) et -25,6% (134.906) pour les deux autres types d’habitations. Mais c’était sans compter le troisième trimestre 2009 qui a vu dégringoler la construction de maisons à -45%, les logements individuels groupés à -35% tandis que le collectif se bornait à -25,8%. A cette même période, la construction sur l’existant a un peu moins cédé à -27,5% que la construction neuve qui est tombée à -36,2%.
Des disparités régionales
Comme souvent, ces chiffres diffèrent d’une région à l’autre. Certains secteurs géographiques résistent avec succès comme la Bourgogne (+9,3% de mises en chantier entre octobre 2008 et septembre 2009), la Franche-Comté (+4,3%) et la Lorraine (+1,2%). Mais ces exemples restent marginaux. Dans l’ensemble, les régions subissent une baisse relativement importante. Les départements d’outre-mer sont les plus touchés avec -44,7% de logements réalisés entre octobre 2008 et septembre 2009 par rapport à la même période de l’année précédente. Suivent, ex-aequo, le Midi-Pyrénées et le Limousin (-35,4%), puis la Basse-Normandie (-34,2%).
Quant à un potentiel rebond, il n’est pas attendu avant au moins huit mois, selon Michel Mouillart. Le professeur d’économie de Paris-X a présagé à l’AFP : "une reprise pour l’été 2010" mais à la seule condition que "les aides publiques et les incitations fiscales soient maintenues". Reste à savoir ce qu’il en sera dans les faits...
Source Maisonàpart Leslie Cottenceau-Mathurin
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