Colisée de Rome, pagodes en Thaïlande, place du capitole à Toulouse… tous ces monuments ont un point commun, celui d’être conçus en briques. Si ces sites sont anciens, voire très anciens, il semblerait que le célèbre matériau rouge fasse son grand retour dans la construction notamment grâce à ses qualités durables. Découvrez son histoire et quelques exemples de constructions. Si dans le conte Les trois petits cochons, les maisons en bois et en paille ont succombé au souffle du loup, la dernière construction en brique s’est, elle, montrée vigoureuse et résistante. Preuve que le célèbre matériau rouge s’est imposé dans l’inconscient collectif, au fil des ans, comme puissant et solide. Et cette réputation ne date pas d’hier. De nombreux monuments anciens comme le colisée de Rome datant de 80 après JC ou encore les pagodes en Thaïlande du 12e siècle en sont de précieux témoins. Mais ces monuments préservés ne sont pas les seules traces de son utilisation.
En 8000 et 9000 avant JC, l’argile était un matériau régulièrement employé dans la construction et plus particulièrement dans l’auto-construction notamment au Moyen-Orient. Si au départ, les formes des briques étaient irrégulières, la création de moules a permis par la suite d’uniformiser les réalisations. Aujourd’hui, cette technique ancestrale et économique se retrouve encore dans certains pays au climat désertique et sec.De la brique crue à la brique cuite
Dans les pays tempérés, les architectures en brique crue (mélange d’argile et d’eau) n’ont pas perduré. Si l’Egypte a élaboré la première brique cuite 3000 ans avant JC, ce sont les Romains qui ont lancé les premières briqueteries. «Le fait de cuire la brique dans toute son épaisseur offre une plus grande résistance au matériau», explique Olivier Dupont, manager du développement produit et ouvrage au Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction (CTMNC). Une fois démocratisée, la brique a fait son apparition sur les chantiers de logements européens. Et des pays comme la Belgique, l’Angleterre, les Pays-Bas affichent toujours des constructions rouges. Quant à la France, son histoire est plus liée à la pierre, toutefois «dans beaucoup de régions, la brique est masquée par des enduits», précise Olivier Dupont.
Un matériau qui a su se réinventer
Matériau simple, la brique a donc su traverser les siècles. Et le 21ème ne devrait pas faire exception. D’autant plus que le Grenelle de l’environnement devrait mettre en lumières ses atouts écologiques. Exemple : sa durée de vie d’environ 100 ans pourrait éviter les reconstructions intempestives. Mais ce n’est pas tout, le matériau est également apprécié pour sa capacité d’inertie, c’est-à-dire sa capacité à maintenir une température ambiante. Sans oublier ses qualités acoustiques et de résistance au feu. Enfin, si ses avantages durables séduisent, son charme esthétique plaît aussi : «On la trouve un peu partout et même dans les intérieurs : revêtement de sol, mur, plafond. D’ailleurs, de nombreux lofts new-yorkais sont décorés de briques apparentes», confie Olivier Dupont. Avant de conclure : «En allant redécouvrir les exemples du passé et en ajoutant une image moderne, la brique peut assurément donner une spécificité à un projet».
Source Batiactu par Céline Galoffre
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