Les architectes prennent acte de la création d’une taxe carbone, mesure concrète destinée à lutter contre les conséquences des gaz à effet de serre.
Ils soulignent également l'importance de cette mesure dans sa dimension pédagogique et citoyenne. Ils laissent aux formations politiques le soin de dénoncer le caractère inégalitaire de la redistribution de cette taxe même si pour les architectes, la solidarité est une composante essentielle du développement durable.
En revanche, les architectes considèrent de leur devoir de rappeler que la mise en oeuvre de villes denses et durables reste la condition indispensable de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La taxe carbone n’est à cet égard qu’un outil modeste.
Mais cette taxe qui fait payer, aux citoyens, 50 ans de politique d’étalement urbain généralisé n'atteindra ses objectifs qu'en engageant immédiatement une politique urbaine à caractère environnemental et social plus soutenue visant à la requalification durable de la ville.
En effet, les politiques urbaines d’hier qui ont conduit à l’étalement urbain, constituent une catastrophe écologique aussi importante que Tchernobyl même si elles prennent des formes plus douces et moins spectaculaires.
Il est indispensable d’avoir une politique publique de l’aménagement foncier afin de rééquilibrer l’offre entre la périphérie et le centre des villes. Pourquoi ne pas défiscaliser le foncier urbain dense ?
Les architectes français, au moment où le gouvernement souhaite engager une réflexion sur la mise en place de métropoles durables, demandent à ce que la densité des villes soit explicitement placée au centre de cette réflexion. Il est temps aujourd’hui de ménager le territoire.
Source France BTP
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