
Les négociateurs ukrainiens avaient parafé le document dans la nuit de samedi, après les Russes, lors du déplacement du premier ministre tchèque, Mirek Topolanek. Les responsables russes n'ont pas indiqué le contenu de la clause rajoutée par Kiev, sauf pour dire qu'elle contredisait en plusieurs points la position russe. Le géant du gaz russe, Gazprom, avait indiqué plus tôt dans la journée qu'il ne pouvait donner son feu vert au début de la mission d'observation, car il n'avait pas reçu "l'accord de surveillance signé par toutes les parties". Des observateurs européens et ukrainiens sont déjà arrivés dimanche dans une station de compression du gaz non loin de la frontière ukraino-russe.
RÉUNION À BRUXELLES SUR LA CRISE GAZIÈRE
Bruxelles, qui avait souhaité que le gaz russe recommence à circuler dès dimanche, n'a pas encore officiellement réagi aux déclarations russes. Auparavant, la Commission européenne s'était montré plutôt confiante, estimant que "toutes les conditions fixées par les deux parties ont été remplies et qu'il n'y a aucune raison de retarder plus avant la reprise des fournitures de gaz". Ni Gazprom, ni les officiels russes n'avaient pourtant évoqué une date pour la reprise des exportations. En tout état de cause, il faudra attendre trois jours, après la réouverture des vannes par Moscou, pour voir le gaz arriver à nouveau en Europe.
Avec ce nouveau rebondissement, la réunion ministérielle extraordinaire européenne sur la crise gazière, prévue lundi à Bruxelles, prend une nouvelle envergure. La question de l'entraide énergétique devait déjà être au centre des discussions et les participants avaient déjà déclaré qu'ils souhaitaient réaffirmer leur volonté de s'affranchir de leur dépendance excessive vis-à-vis du gaz russe, qui compte pour 25 % de sa consommation.
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