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29/07/2007

L’activité du bâtiment ralentit mais le second œuvre se porte bien

La conjoncture reste favorable, mais l’activité dans le bâtiment a ralenti sur une période récente, selon une enquête de l’Insee. Si les chefs d’entreprise prévoient une baisse dans les carnets de commande, en revanche les artisans indiquent un regain de dynamisme, principalement dans le second œuvre. Détails de l’étude.

L’optimisme est «plus contenu qu’en juin» mais la conjoncture demeure favorable. C’est ce qui ressort de l’enquête mensuelle de conjoncture dans le bâtiment publiée jeudi par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les chefs d’entreprises interrogés estiment globalement que l’activité a un peu ralenti, et que les carnets de commande, même bien remplis, n’affichent plus le même rythme. Les carnets de commande atteignent en moyenne 6,6 mois (à temps plein des effectifs), c’est-à-dire 8,1 mois dans le gros œuvre et 5,6 mois dans le second œuvre.


Si l’enquête de l’Insee suggère un ralentissement généralisé de l’activité au cours des prochains mois, le logement neuf n’est plus le seul concerné : la construction de bâtiments neufs et le secteur de l’entretien-amélioration sont aussi touchés. Concernant l’appareil productif, les tensions subsistent, dans le gros œuvre notamment où trois entreprises sur cinq confient ne pas pouvoir accroitre leur production, principalement à cause du manque de personnel. D’ailleurs, les difficultés de recrutement semblent croissantes, puisque 84% des entreprises interrogées évoquent ce problème, contre 81% en avril 2007. Les ouvriers qualifiés, techniciens et agents de maîtrise sont les plus difficiles à recruter, selon l’enquête.

Dynamisme chez les artisans
Par ailleurs, les artisans du bâtiment indiquent un regain de dynamisme dans leur secteur, selon une enquête trimestrielle publiée également par l’Insee. Si la baisse d’activité observée en juin dans le gros œuvre se confirme, le second œuvre, en revanche, bénéficie d’une «nette accélération». D’ailleurs, les artisans du gros œuvre déclarent une dégradation de la trésorerie, alors que ceux du second œuvre constatent généralement une amélioration.

Les difficultés de recrutement s’intensifient aussi pour les artisans : près de trois entreprises sur cinq éprouvent des difficultés à embaucher et les anticipations d’emploi des artisans «ne laissent pas présager de redressement dans les mois à venir» .

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