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09/04/2007

Un matériau isolant au service de la démarche HQE®

Situé en région parisienne, à Saint-Pierre du Perray (91), le nouveau siège social de CARDONNEL Ingénierie est une construction R+1 de 600 m2 de SHON, et de 410 m2 de surface chauffée. Sa conception (architecte Bruno Boschetti) représente un investissement global de 600.000 . Fort d’une expérience spécifique en études thermiques et fluides du bâtiment, CARDONNEL Ingénierie a fait le choix d’adopter pour son nouveau siège social les principes de la démarche HQE®, respectant à la fois les contraintes de la RT 2005 et de la préservation de l’environnement. Avec une consommation d’énergie de moins de 100 kWh ep/m2 et un rejet de moins de 10 kg de CO2 / m², ce bâtiment présage le futur (Ubât – 30 %, C < de 45 % sur la référence). Un matériau au remarquable pouvoir isolant ! Concernant le gros-oeuvre, le choix du Monomur Terre cuite s’est rapidement imposé. Ses différentes caractéristiques en font en effet un matériau très performant en terme d’isolation thermique comme le précise Christian Cardonnel : « De par sa conception alvéolaire et les qualités naturelles de la terre cuite, la brique Monomur dispose d’un remarquable pouvoir isolant qui dispense d’employer un isolant complémentaire ; sur ce chantier la résistance thermique est R = 2.61 m2.K/W. De plus, au niveau du pont thermique mur/plancher, elle permet de diviser par 4 la déperdition de chaleur par rapport à un système d’isolation par l’intérieur ». Autre caractéristique majeure ayant contribué à son choix par le maître d‘ouvrage, son inertie, qui en fait un excellent régulateur thermique. La densité de la terre cuite permet en effet d’accumuler de la chaleur en période diurne pour la restituer en période nocturne. Ainsi pendant toute la période de chauffage, l’inertie de la construction permet une régularité de la puissance de chauffage, c’est-à-dire sans à-coups. La puissance de chauffage nécessaire est donc plus faible qu’avec un complexe isolant intérieur à inertie légère. De la même façon, en été, la terre cuite absorbe la chaleur pendant la journée grâce à son inertie thermique. A ses qualités au service du confort intérieur et des économies d’énergie, il faut ajouter la contribution du matériau à la bonne qualité de l’air intérieur. Il garantit une absence d’humidité et contribue à la non-prolifération des micro-organismes tels que les bactéries, acariens et moisissures. Ses fortes capacités d’inertie thermique d’une part, la bonne gestion des ponts thermiques d’autre part, évitent les zones froides et les problèmes de condensation tant en surface qu’au coeur du mur. Rappelons également que le Monomur terre cuite est doté d’une bonne résistance mécanique lui permettant d’accepter toute les fixations lourdes et les charges suspendues. Sans isolation complémentaire, il est totalement incombustible et ne dégage aucun gaz toxique en cas d’incendie. Enfin, il ne se dégrade pas dans le temps et conserve le même niveau de performances, assurant ainsi une longévité exemplaire au bâti. A ces caractéristiques intrinsèques, viennent s’ajouter d’autres arguments en faveur de la démarche HQE® et d’un chantier propre dont notamment : La pose collée : la mise en oeuvre du Monomur terre cuite a été réalisée par l’entreprise SMC dirigée par Victor Martins suivant la technique de pose à joint mince. Synonyme de productivité accrue, ce procédé de construction favorise également une réduction importante de la consommation d’eau (évaluée à 98 %) et de mortier sur chantier (250 kg au lieu de 7 tonnes). En effet, le montage des briques Monomur terre cuite s’effectue grâce à un mortiercolle aux performances élevées appliqué sur 1 mm seulement contre 1 cm de mortier en pose traditionnelle. Le Monomur terre cuite respecte ainsi les préconisations de chantier à faible nuisance, pour obtenir un travail de qualité, sans compter par ailleurs un confort accru du maçon au travail. Soulignons dans ce cadre l’exécution particulièrement soignée de l’entreprise SMC qui a choisi de s’investir exclusivement dans la réalisation de constructions en Monomur terre cuite. Des performances énergétiques exemplaires Par ses différents aspects et les choix effectués, le bâtiment propose de multiples solutions environnementales avec un bilan “consommation énergétique” largement conforme à la RT 2005 (C= C réf -30 %). Renforcement de l’inertie thermique et réduction des besoins énergétiques L’association des performances de la brique Monomur terre cuite à un plancher bas sur chape flottante sur vide sanitaire (Rth=2,00 m2 K/W), à des menuiseries PVC recyclé équipées de double-vitrage peu émissif (4/16/4) et à une isolation laine de verre en toiture (R= 6m2 K/W), permet de construire un bâtiment à inertie thermique très forte et d’obtenir un U bât de 0,45 W/m2 K, soit une gain de 30 % par rapport à la RT 2000. Le vide sanitaire est constitué par la surélévation d'une dalle sur environ 60 cm. Ce vide d'air entre la dalle et le sol assure une meilleure isolation et protége la dalle contre les remontées d'eau. Il en ressort d’autres avantages au service de la démarche HQE®, relatifs à la conduite du chantier et à la vie du bâtiment : protection de la maison en cas d’inondation, élimination des problèmes de tassement des sols, économie d’énergie et suppression de toute remontée d’humidité, mise en oeuvre traditionnelle, terrassement et déplacements de terre diminués, simplification des passages de canalisations, avec réduction du temps de pose, et gestion des apports solaires. L’orientation du bâtiment a été pensée afin de profiter au maximum de l’énergie solaire passive. 60 % des baies vitrées sont ainsi situées en secteur SUD. Les menuiseries PVC recyclables à vitrage peu émissif prennent place au centre du mur extérieur. Sur le plan structurel notons que le bâtiment possède également un débord de toiture. Cette caractéristique, servie par un éclairage basse consommation avec tubes T5 et gradateurs électroniques, génère une limitation des puissances d’éclairage (gain de 30 % sur la référence RT 2000). La production d’ECS sera assurée par un vitrage solaire/capteur semi transparent de 6 m2 intégré en façade. De plus, 8 m2 de capteurs photovoltaïques assureront par la suite une part de la production de l’énergie électrique. La conception bioclimatique du bâtiment permet d’atteindre une consommation inférieure 45 % à la consommation de référence de la RT 2000.
Source France BTP.com

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