Le ministre délégué à l’emploi Gérard Larcher avait alors confirmé en indiquant le 28 décembre dernier que la France ouvrirait 62 métiers connaissant des difficultés de recrutement aux Roumains et aux Bulgares. Une « soixantaine de métiers parmi sept secteurs d'activité couvrant des pans très larges de notre économie », tels que le BTP (ouvrier du béton, charpentier, carreleur, couvreur, menuisier, conducteur de travaux…) sont donc ouverts à ces nouveaux travailleurs. « C'est le choix de la cohérence », avait indiqué Catherine Colonna, en évoquant les besoins du marché du travail français. « Il faut que la demande et l'offre se rencontrent de manière progressive et réfléchie ».
« C'est donc une ouverture maîtrisée, progressive autour des métiers en tension qui est appliquée aux nouveaux entrants », a rappelé le ministre délégué en soulignant que les mêmes conditions sont en vigueur depuis le 1er mai pour huit autres pays d'Europe centrale et orientale, dont l'adhésion à l'UE remonte à mai 2004.
Le gouvernement italien a lui aussi choisi d’ouvrir son marché de l’emploi aux nouveaux adhérents de l’UE. Et ce, comme aux autres ressortissants de l'Union dans les secteurs du bâtiment, ou encore de la métallurgie.
La Grande-Bretagne referme quant à elle les portes qu'elle avait ouvertes aux pays de l'Est intégrés en 2004. En octobre dernier, le gouvernement de Tony Blair avait en effet indiqué qu'il n'accordera qu'un « accès très progressif » aux Roumains et aux Bulgares. Il avait alors révélé que 400.300 travailleurs polonais, tchèques et baltes étaient arrivés en Grande-Bretagne depuis 2004, soit un nombre largement supérieur aux estimations officielles, qui prévoyaient entre 5.000 et 13.000 nouveaux immigrés par an.
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