Jour j moins sept avant l’installation officielle de la machine expérimentale de décoration automatique de porcelaine dans les locaux de l’Ecole nationale de céramique industrielle de Limoges (Haute-Vienne). Conçu par la société Cerlase, dans le cadre du projet Celisys Color mis au point par le pôle de compétitivité sur la céramique, ce prototype pourrait remplacer le procédé traditionnel par chromolithographie.
« Avec cette machine, le dessin est entré de façon numérique, puis projeté sous forme d’un jet de colle sur la pièce à décorer, et enfin saturé de poudres de couleur », explique Vincent Collins, le directeur du pôle européen de la céramique, l’un des initiateurs du projet. La technologie devrait augmenter significativement la vitesse de fabrication des pièces, réduire le coût d’investissement des décors et aider à terme les porcelainiers à sortir plus fréquemment de nouveaux modèles.
Porté par le pôle européen de la céramique, Celysis Color réunit neuf entreprises spécialisées dans la porcelaine (Artoria, Deshoulières, Bernardaud, Gien, Pillivuyt, Philippe Deshoulières, Royal Limoges, Raynaud, Sarreguemines), situées dans le Limousin et le Berry. Pendant un an, ces neuf fabricants vont se succéder pour apprivoiser le prototype et l’adapter à leurs contraintes industrielles. Financé par tiers par l’Etat, les conseils régionaux et pour le dernier tiers par Cerlase et les porcelainiers, ce projet est estimé à 350 000 euros. Les industriels bénéficieront d’une exclusivité de trois ans sur le procédé.
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