La France se défile sur le CO2
« Elle l’avait bien dit, rappelle l’Echo. La Commission européenne a imposé hier à plusieurs États membres, dont l’Allemagne, un durcissement de leurs plans d’émissions de CO2 pour la période 2008-2012 ». Objectif : soutenir le marché du carbone grâce auquel l’Union européenne compte atteindre ses objectifs de Kyoto, explique le Financial Times.
Dans ce contexte, « la France a commis un joli loupé à Bruxelles », raille la tribune. Elle a retiré, in extremis, son plan de limitation des émissions de CO2 pour la période 2008-2012, soumis à la Commission à la fin de l’été. Bref, « la France s’est défilée », résume, Outre-quiévrain, l’Echo. Et pour cause, Paris savait que Bruxelles jugerait son plan national d’allocation de quotas (Pnaq) « incompatible » avec les engagements de Kyoto.
Ce plan prévoyait d’accorder 150 millions de tonnes de CO2 par an de droits d’émissions à l’industrie française entre 2008 et 2012, alors même qu’en 2005 ses émissions mesurées n’ont atteint que 132 millions !
En période électorale, une remontrance de Bruxelles aurait été mal venue. D’autant qu’elle aurait alimenté le sentiment qu’il y a « une distorsion entre les discours sur l’écologie et les actes qui les suivent », conclut la Tribune.
30/11/2006
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