Francis Sauner, 48 ans, est le nouveau directeur de la
tuilerie de Limoux, une usine du groupe Lafarge employant 120 personnes.
Il succède à Jean-Paul Loraux, un homme aujourd'hui à la
retraite après de bons et loyaux services.
LIMOUX (11) : 12 millions seront investis en 2001
Si le passage de relais s'est effectué en douceur voilà six
mois, ce n'est qu'en septembre dernier que Francis Sauner a été nommé
officiellement patron de ce site de production de tuiles en terre cuite. C'est
une belle récompense pour lui qui a déjà passé 23 ans chez Lafarge et qui
décroche ainsi pour la première fois un fauteuil à la tête d'une usine. Il
arrive d'Aix en Provence, où il a été responsable du service des procédés de
recherche et de développement, ainsi que de la mise en route de nouvelles
lignes de production.
Ambitieux et expérimenté, Francis Sauner compte bien
imprimer sa patte à Limoux. C'est déjà sous sa houlette et à l'occasion de la
mise en place des 35 heures qu'une nouvelle organisation du travail a vu le
jour. Depuis juin, il n'y a plus en effet 3 mais 5 équipes pour assurer le
fonctionnement de l'usine en continu.
PASSER DE 25 A 35 MILLIONS DE TUILES
Mais le nouveau patron a encore bien d'autres défis en vue
en cette période de bonne conjoncture pour les produits du bâtiment. Selon les
règles actuelles de son groupe, il souhaite ainsi amener l'usine à 100 % de
productivité et passer, « le plus rapidement possible, de 25 millions à 35 millions
de tuiles par an. » N'empêche! cette croissance de l'activité ne s'accompagnera
pas de nouveaux emplois créés: « En 2001, cet effort de productivité devra être
fort, urgent et indispensable. Limoux est une petite usine du groupe, mais il
faut quelle montre de plus en plus sa compétitivité » indique le responsable.
En ce qui concerne la participation, un autre axe jugé
prioritaire par Lafarge, il y aura 35 heures de formation par an et par
personne pendant 3 ans.
Enfin, beaucoup d'argent sera investi sur le site limouxin
en 2001. Alors que le rythme habituel est de l'ordre de 6 millions de francs,
le groupe dégagera pour l'année prochaine la coquette somme de 12 millions de
francs. Ces investissements iront alors pour une bonne part (7 millions) au
domaine de l'environnement de cette usine située en centre-ville. Il s'agit
notamment de diminuer les nuisances sonores et la pollution de la poussière.
Le dernier objectif visé étant d'obtenir une certification
Iso 9002 du site en 2002.
En revanche, il n'y a pas de souci majeur du côté de la
carrière de Vendemies d'où l'on continue d'extraire l'argile de l'usine: « Il y
a des réserves pour 25 ans », explique Francis Sauner.
Source
La Dépèche du Midi par Thierry DUPUY
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