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11/01/1996

HUGUENOT FENAL MODERNISE SON UNITÉ 11/01/1996

HUGUENOT FENAL MODERNISE SON UNITÉ 11/01/1996
Le fabricant de tuiles en terre cuite vient de bâtir un atelier de production de pointe à Saint-Germer-de-Fly, dans l'Oise. Un investissement de 116 millions de francs pour cette filiale d'Imétal. le 11/01/1996
En bordure de la Normandie, dans le petit village de Saint-Germer-de-Fly, à une vingtaine de kilomètres de Beauvais, se dresse le nouveau bâtiment de l'usine d'Huguenot Fenal. Dans ce bourg de l'Oise, la filiale d'Imétal achève la construction de 11000 mètres carrés couverts, portant à 27000 mètres carrés cette unité d'accessoires et de tuiles en terre cuite. L'atelier neuf a pour mission première d'assurer l'évolution des modèles créés depuis 1980 sur le site et la fabrication de nouveaux produits. L'entreprise aura, en une année, investi 116 millions de francs et embauché vingt-deux personnes supplémentaires. "De tels investissements ne sont pas rares dans notre entreprise", déclare simplement Christian Schenck, directeur général d'Huguenot Fenal. Imétal entend ainsi préserver sa place de leader européen de tuiles en terre cuite. Sa branche matériaux de construction, née avec l'acquisition d'Huguenot Fenal en 1974 et qui comprend plusieurs autres filiales régionales (voir ci-contre) a vu son chiffre d'affaires progresser de 13% en un an, pour atteindre 3,3 milliards de francs en 1994. Le groupe veut répondre à l'évolution positive du marché. Si la reprise de la construction n'a pas été au rendez-vous de 1995, la rénovation de l'habitat affiche une belle santé. Et la mode favorise les produits naturels, qui ravissent désormais la vedette au béton ou aux produits d'imitation. A elles seules, les tuiles en terre cuite représentent environ 2 millions de tonnes par an, soit 40% du marché français de la toiture, qui atteint 100 millions de mètres carrés. Pour ce nouvel investissement, le choix de Saint-Germer-de-Fly ne doit rien au hasard. Le site dispose d'un atout déterminant: la notoriété de la terre locale. De vastes carrières d'argiles rouge et verte à quelques centaines de mètres de l'usine garantissent la maîtrise de l'approvisionnement. Visant d'ici à la mi-1997 une production de 65000 tonnes par an, le nouvel atelier abrite un four "hydro-casingà écluses" d'une longueur de 152 mètres (une fois et demie la longueur
d'un terrain de football). "Sa technologie de pointe va pourvoir d'une très grande qualité nos produits, qui gagneront en homogéneité grâce à ce procédé de cuisson", promet Jacques Dewulf, directeur industriel d'Huguenot Fenal. De plus, quatorze robots assurent la manutention des tuiles. Une tradition chez Imétal, qui, depuis quelques années déjà, a fait le pari délibéré de la robotique, qui dote l'outil de production d'une grande flexibilité. Ainsi, des tuiles "grand moule" (soit dix tuiles au mètre carré) seront également produites par l'usine, jusqu'alors spécialisée dans les tuiles dites "petit moule" (vingt tuiles au mètre carré). "L'atelier nous permet de passer indifféremment d'un produit à l'autre sans que la lourdeur des réglages du matériel ne croque des heures entières de production", explique Michel Duvauchel, directeur du site. Huguenot Fenal y produira aussi la dernière-née de sa gamme de produits, la Beauvoise, qui a été présentée au salon Batimat 1995. "Le but de notre nouvel outil de production est non seulement d'alléger l'ancien, mais aussi de répondre à la demande d'un marché en constante évolution", renchérit Christian Schenck. Cet investissement permettra à Huguenot Fenal d'améliorer sa réactivité dans le marché très évolutif de la maison individuelle. Un impératif, à l'heure où les particuliers jouent un rôle croissant dans le choix des matériaux et demandent des produits plus personnalisés, aux couleurs variées, alliant facilité de pose et esthétique! Un bâtisseur dans l'âme
Michel Duvauchel, directeur du site.
A la tête du site depuis trois ans, Michel Duvauchel, 47ans, est entré chez Huguenot Fenal en 1980 comme responsable de l'atelier mécanique. "Mais cela fait vingt-cinq ans que je suis dans le métier", confie ce mécanicien de formation, qui a d'abord travaillé pour l'entreprise de céramique locale CEC. Le "métier", ce père de deux enfants l'exerce même en dehors de l'usine,puisqu'il consacre ses loisirs à la construction de maisons pour ses proches. "Je suis un peu bricoleur", reconnaît cet homme du cru, né à quelques kilomètres de l'usine, à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime) - qui aime "s'activer pour résoudre les problèmes concrets". Sa seule vraie distraction reste la pêche.


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