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26/01/2019

Aveyron : les Terres cuites de Raujolles s’exportent à l’international

Patrice Rivière gère l’entreprise familiale, au savoir-faire local depuis 1830 .

Briques, tuiles, faïences unies et décorées, carreaux de sol ou encore vasques : la réputation des produits de l’entreprise des Terres cuites de Raujolles, qui est dans la famille Rivière depuis cinq générations, n’est plus à faire.

C'est en 1830 que la briqueterie voit le jour, à l'emplacement qui est toujours le sien aujourd'hui, rue de la Tuilerie, à Creissels.

Au départ, les tuiles et les briques étaient fabriquées pendant l'été, l'hiver lorsque l'activité était celle d'une scierie, raconte Patrice Rivière, le dirigeant actuel de l'entreprise.

Après le choc pétrolier des années 70, le prix du combustible a augmenté. Claude Rivière, mon père, a alors eu l'idée de se lancer dans la décoration murale.

Une idée salvatrice pour l'entreprise, qui va étendre sa gamme de produits, notamment avec les terres cuites de sol et les produits spécifiques de décoration, tout en continuant sa production de tuiles et de briques.

Essayer de perpétuer un savoir-faire
Le savoir-faire acquis et accumulé par toutes les générations est très importan, poursuit Patrice Rivière, qui a rejoint l'entreprise dans les années 90 et dont le fils fait désormais partie de l'aventure.

Depuis 2010, la structure est labellisée "Entreprise du patrimoine vivant". Ce label est une bonne chose, assure Patrice Rivière. Il est reconnu uniquement en France, mais il rassure la clientèle et assure une excellence du savoir-faire français. Ici, on essaye de perpétuer un savoir-faire ancien et de s'en servir pour créer des produits contemporains.
C'est une des caractéristiques des Terres cuites de Raujolles : tout est fabriqué sur place, depuis l'extraction de l'argile sur les pentes du Larzac à la cuisson des pièces, en passant par le broyage de la matière première, la mise dans des moules et le séchage.
Si les pièces sont émaillées, c'est-à-dire que l'on pose de l'émail dessus, elles sont cuites en deux fois, précise Patrice Rivière.

L'entreprise emploie six personnes et compte pas moins de 3 000 références présentes sur son site internet. La vente en ligne a été une des opportunités de développement saisie par le dirigeant.
On a des commandes tous les jours via notre site internet, détaille Patrice Rivière. Nos clients viennent de partout, on a des particuliers de toute l'Europe.

Haute couture des terres cuites

Les Terres cuites de Raujolles travaillent également avec beaucoup d'architectes et de designers en France et dans le monde, comme Philippe Starck. L'entreprise a par exemple fabriqué les 800 m2 de terres cuites du château de Blois ou les 6 000 carreaux de la salle de Khorsabad, au musée du Louvre.

Environ 40 % de notre production est exportée aux États-Unis, on a un bon réseau d'architectes là-bas.
Le Moyen-Orient constitue également un bon client, avec des réalisations effectuées au Koweït, en Arabie Saoudite et même pour le palais royal de Jordanie.
Le savoir-faire des Terres cuites de Raujolles, haute couture de la discipline, semble avoir conquis les quatre coins du monde. L'année prochaine, le showroom situé rue de la Tuilerie devrait être refait. Un nouveau projet pour Patrice Rivière, orfèvre de l'argile, qui a su trouver son équilibre entre tradition et création.

Source Le Midi Libre

25/01/2019

Graulhet : le boom de la brique en terre crue

Les briques en terre crue sont des matériaux naturels oubliés depuis des siècles. Etienne Gay, briquetier installé à Graulhet depuis trois ans, les remet au goût du jour.

Il a obtenu le label éco-défi (qui récompense les entreprises qui s'engagent pour le développement durable).

Son entreprise est en plein développement.

Etienne Gay produit des briques en terre crue. Ses atouts sont nombreux : la terre crue est un isolant sonore et thermique. Pour lui, pas de doute, elle est l'avenir. Il a même fabriqué une machine, unique en France, qui peut sortir jusqu'à 600 000 briques par an.

La brique en terre cuite est un matériel ancestral, mélange de terre, de chaux et d'un peu d'eau.

Pour limiter l'impact carbone de son entreprise, Etienne Gay choisit une terre extraite d'un chantier situé à moins de 30 km, et les matériaux sont réutilisables après destruction.

Les briques en terre cuite disposent de nombreux atouts

Source France 3 Occitanie par Amélie Poisson

24/01/2019

UK: Le fabricant de briques Ibstock est «bien placé» malgré l’incertitude

Le fabricant de briques Ibstock basé dans le  Leicestershire se porte  "comme prévu", la société publiant une mise à jour pour l'exercice clos le 31 décembre 2018.

Selon une mise à jour financière publiée cette semaine, l'EBITDA ajusté pour l'année "devrait être conforme aux attentes".

La société a ajouté que les résultats de la marche de Glen-Gery - son activité de fabrication de briques aux États-Unis, dont elle s'est départie en novembre 2018 - seront exclus du résultat ajusté.

Les produits tirés de ses produits en terre cuite et en béton au Royaume-Uni ont augmenté de 8% par rapport à 2017, reflétant à la fois une croissance des prix et des volumes, principalement dans le secteur des briques en terre cuite.

Ibstock a annoncé son intention de "faire état d'une croissance modérée de l'EBITDA ajusté des activités au Royaume-Uni, ce qui est conforme aux attentes".

Le programme d'amélioration de l’activité dans le secteur des briques continue de «bien progresser» au Royaume Uni.

Elle prévoit également de dégager un bénéfice de 9,5 millions £ sur la vente de biens immobiliers excédentaires au cours de l'année - également exclu de l'EBITDA ajusté.

Le conseil d’administration a déclaré: «Malgré l’incertitude politique et économique persistante, nous entamons l’année 2019 en bonne position et avec un bilan solide. Nous continuons d'évaluer les options d'investissement au Royaume-Uni alors que nous cherchons à générer une croissance à long terme. "

Source Eastmidlansbusinessmink par Dominic Cuthbert

23/01/2019

Retrouvez TERREAL lors de la journée EnerJ meeting le 7 février 2019

Venez rencontrer les équipes TERREAL le 7 février prochain au Palais Brongniart à Paris lors de la Journée de l'efficacité énergétique et environnementale du bâtiment.


Un événement où plus de 2 000 décideurs de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’oeuvre du bâtiment sont attendus pour partager leurs visions et leurs expériences autour de la réglementation 2020 et des tendances en termes de rénovation et de construction.


Une troisième édition placée, tout comme la précédente, sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, et qui accueillera Monsieur François de Rugy, Ministre de la Transition écologique et solidaire.


Vincent Barreau, Directeur commercial solaire chez Terreal, y animera une conférence de 16h à 16h30 en salle de conférence n°4 (rez-de-chaussée) au sujet du premier bâtiment à énergie positive et bas carbone de Franche-Comté :


"Le premier bâtiment à énergie positive et bas carbone en Franche-Comté a été imaginé par l’architecte Thierry Gheza comme un bâtiment destiné à des très jeunes enfants qui garderont l’image d’une école novatrice. Au départ, la volonté de faire de cette structure un bâtiment à énergie positive n’était qu’une option. Après une étude approfondie, il s’est avéré que le surcoût engendré n’était que de 230 000 € sur les 4M d’€ estimés pour les travaux… « Il fallait se lancer ». Les économies liées au BEPOS permettent de financer le surcoût de la construction. Pour parvenir au label, des efforts ont été faits sur l’éclairage et la structure. L’objectif a été d’abaisser le Cep à -45% (hors production PV) et de maîtriser le coût de construction. Découvrez comment ce projet a été construit et piloté dans un double objectif architectural et énergétique, et ce grâce à une relation de partenariat étroite entre TERREAL et la maitrise d’œuvre."

Source Terreal

22/01/2019

Standard Industries lance GAF Energy pour transformer l'industrie de l'énergie solaire en toiture

Standard Industries s'appuie sur son réseau de distribution et d'entreprises en tant que plus grand fabricant mondial de toitures et d'étanchéités pour accélérer l'installation de solutions solaires résidentielles aux États-Unis.

Standard Industries, le plus grand fabricant mondial de toitures et d'étanchéités, a annoncé le lancement de GAF Energy, une nouvelle société visant à révolutionner l'adoption de l'énergie solaire sur les toits pour les consommateurs ordinaires.

Travaillant en partenariat avec GAF, une société de Standard Industries et le plus grand fabricant de toitures et d'étanchéités en Amérique du Nord, GAF Energy favorisera l'adoption évolutive de solutions solaires intégrées et abordables sur le toit du réseau de distribution établi par GAF. Les clients bénéficieront d’une approche simplifiée et clé en main du passage à l’énergie solaire lors de la sélection de GAF Energy, de la planification et du financement à l’installation et à la fourniture des services publics.

"En tant que principal acteur mondial de la toiture et de l'étanchéité, nous allons remodeler la manière dont l'énergie solaire propre devient une réalité pour tous", a déclaré David Millstone, co-directeur général de Standard Industries. "Nous pensons que la toiture est un bien immobilier et nous voyons un avenir avec de l'énergie provenant de tous les toits. Les offres de GAF Energy permettront aux gens de mettre leur toit en oeuvre avec une technologie attrayante, accessible et abordable."

GAF Energy donne aux entrepreneurs en toiture des États-Unis une approche complète et économique des installations solaires, en évitant les coûts élevés d'acquisition de clients auxquels la plupart des entreprises de technologies solaires pures font face aujourd'hui. Avec des équipes d'assistance dédiées et une formation à la gestion de projet, à la conception, à l'obtention des permis et à l'installation des toits solaires intégrés de GAF Energy, les entrepreneurs locaux et régionaux peuvent développer efficacement leurs activités tout en répondant à la demande de sources d'énergie plus propres et durables.

"Nous sommes les mieux placés pour accélérer la croissance de l'énergie solaire résidentielle avec plus d'un siècle d'expérience dans le domaine de l'imperméabilisation et le plus grand réseau de distributeurs et d'entrepreneurs en toitures au monde. Notre équipe est actuellement dans la cuisine avec le propriétaire. Un nouveau toit est nécessaire: Le moment le plus idéal pour donner l’opportunité de passer au vert. Nous ne pouvions pas être plus enthousiastes de voir Martin DeBono et une équipe de classe mondiale diriger l’évolution de l’énergie solaire sur les toits pour les années à venir ", a déclaré David Winter, codirecteur général de Standard Industries. .

"GAF Energy capitalise sur les défis historiques auxquels l'industrie solaire des toits est confrontée - coûts d'acquisition et d'installation - et les transforme en atouts démontrables - permettant aux clients de dire« oui »aux toits solaires," a déclaré Martin DeBono, président de GAF Energy. "Notre produit est intelligent, intégré et économique, et nous espérons qu'il marquera un changement fondamental dans l'adoption de l'énergie solaire sur les toits dans le monde entier."

Avec des bureaux dans la région de la baie de San Francisco et la région métropolitaine de New York, GAF Energy forme une équipe de classe mondiale pour générer de l’énergie à partir de chaque toit. Pour en savoir plus sur les nouvelles opportunités offertes par GAF Energy, visitez notre page Carrières et rejoignez-nous pour forger l'avenir de l'énergie solaire sur les toits.

À propos de GAF Energy
GAF Energy est en train de transformer l'industrie de l'énergie solaire sur le toit pour générer de l'énergie à partir de chaque toit ™. En tant que société Standard Industries, GAF Energy travaille en partenariat avec GAF, le plus grand fabricant d’étanchéité et de toiture en Amérique du Nord, proposant des options solaires abordables, intégrées et esthétiques sur le toit aux clients résidentiels et commerciaux. Pour plus d'informations sur GAF Energy, visitez le site www.gaf.energy.

À propos de Standard Industries 
Standard Industries est une entreprise industrielle mondiale comptant 15 000 employés dans plus de 80 pays. GAF, BMI Group, Schiedel, Siplast et SGI comptent parmi les entreprises leaders de son secteur. Les principales entreprises d’investissement connexes comprennent la société d’investissement stratégique 40 North and Winter Properties, une société de gestion et de développement d’investissements immobiliers. Grâce à la R & D, à l’innovation, à l’amélioration de la chaîne logistique et aux efforts d’impact social, nous menons la transformation de nos industries. En savoir plus sur www.standardindustries.com.

À propos de GAF
Fondée en 1886, GAF, société du groupe Standard Industries, est le principal fabricant de toitures et d’étanchéité en Amérique du Nord. Le succès de l'entreprise repose sur la conviction que rien ne compte plus qu'un toit conçu, fabriqué et installé pour protéger ce qui compte le plus. Pour plus d'informations sur GAF, visitez le site www.gaf.com.

Source PR Newswire

21/01/2019

Brexit: "la situation d'insécurité ne fait que durer" selon le PDG de Wienerberger

La Grande-Bretagne est le plus grand marché unique du plus grand fabricant de briques au monde, Wienerberger.
Mais peu importe la façon dont la sortie britannique de l'UE se terminera, le PDG Heimo Scheuch ne s'attend à aucun impact majeur sur ses activités. "Le vote négatif sur le traité du Brexit ne fait qu'ajouter à l'incertitude des derniers mois", a-t-il déclaré à l'APA mercredi.

La société autrichienne s’est depuis longtemps adaptée à toutes les variantes possibles du Brexit: "Nous nous préparons depuis longtemps à tous les scénarios possibles, nous avons des plans d’action dans le tiroir, nous pouvons les déployer et les mettre en œuvre à tout moment", explique Scheuch. "Mais il est désormais clair que la politique consiste à trouver une ligne de démarcation claire et à prendre une décision durable."

Wienerberger réalise plus de 10% des ventes totales au Royaume-Uni et compte plus de 1 200 employés. Le groupe produit localement en Angleterre sur 14 sites et vend localement.

Wienerberger importe des produits de Belgique et des Pays-Bas en Angleterre, a expliqué le responsable de la société. "S'il n'y a pas d'effet majeur des tarifs ou des restrictions commerciales et s'il n'y a pas de goulot d'étranglement logistique, alors je ne vois pas de problème majeur."

Source Tiroler Tageszeitung

Brick Award 2020, pour l’architecture de terre cuite

Les Wienerberger Brick Award, concours bisannuel d’architecture, récompensent depuis 2004 des exemples remarquables de réalisation, en terre cuite, modernes et innovantes. Jusqu’au 9 avril.

Cette distinction internationale a pour vocation de soutenir l’innovation et la créativité des projets à travers cinq catégories distinctes – Feeling at home, Living together, Working together, Sharing public spaces et Building outside the box.

Les participants ont jusqu’au 9 avril pour déposer leurs dossiers sur la plateforme en ligne dédiée : https://brickaward.submit.to/register/.

Après expertise par les membres du jury expert, 50 projets nominés seront dévoilés, à partir du mois de novembre 2019, sur les sites internet et réseaux sociaux. Le palmarès quant à lui, sera révélé au printemps 2020.

Cinq catégories pour associer le concept et la technologie

Les réalisations intègreront l’une des 5 catégories définies par le concours pour valoriser les multiples déclinaisons de la terre cuite, d’un point de vue conceptuel et/ou technologique, tant en mur, qu’en toiture, en façade ou pavage :

– Feeling at home : maisons familiales, jumelées et petits ensembles résidentiels proposant des espaces de vies confortables, sains et durables ;
– Living together : maisons multifamiliales, solutions résidentielles innovantes prenant en compte les défis de l’urbanisation – rareté de l’espace, défis sociaux, nouveaux concepts de « vie commune » ;
– Working together : bâtiments commerciaux, bureaux, bâtiments industriels confortables, esthétiques et fonctionnels ;
– Sharing public spaces : lieux à des fins éducatives, sociales, médicales ou encore publiques, pratiques, harmonieux et agréable à vivre ;
– Building outside the box : concepts innovants et nouvelles façons d’utiliser la brique au travers de technologies de construction, de façons de maçonner différentes, de briques sur mesure et/ou de décorations inédites.

Les Wienerberger Brick Award permettent de mettre en exergue des architectures du monde entier, modernes et innovantes avec des matériaux en terre cuite. Ils ont pour vocation de montrer le libre court de leur inspiration, de faire partager de nouveaux concepts de design et d’explorer de nouvelles façons de mises en oeuvre. Une partie significative des projets doit être consacrée aux matériaux de construction en terre cuite sans qu’il soit nécessaire d’utiliser des produits Wienerberger.

Après une sélection d’une cinquantaine de projets, par un panel de journalistes et de critiques en architecture, relayée sur les sites internet du groupe Wienerberger ainsi que sur les réseaux sociaux à partir de novembre 2019, un jury international d’architectes nommera les lauréats 2020. Ces derniers seront dévoilés au cours d’une cérémonie officielle cérémonie qui se tiendra à Vienne au printemps 2020.

Source Chroniques Architecture

20/01/2019

A Vicq, un petit musée veut retrouver son panache d'antan

A Vicq, petite commune des Yvelines, la commune entreprend depuis un an la rénovation de son musée d'art naïf, dans l'espoir de le rouvrir au public malgré un certain désamour de la discipline en France.
Le froid matinal picote, mais Stéphane Le Tiran, chef de chantier, assure "qu'il y a quand même pire comme cadre de travail", tout en pénétrant dans le musée d'art naïf qui révèle ses trésors. L'intérieur de la bâtisse n'a pas bougé d'un iota, si ce n'est l'épaisse couche de poussière qui s'agglomère au-dessus d'un piano ou de chaises empilées.

Quand, en 1997, la propriétaire des lieux Françoise Adnet lègue à la commune de Vick sa demeure et musée, "elle donne vraiment tout", synthétise Heraldo Villegas, adjoint au maire, l'œil vers un cliché de mariage en noir et blanc qui orne le mur d'une cuisine devenue salle de pause.

L'homme aux côtés de François Adnet n'est autre que Max Fourny, son époux et premier propriétaire du musée de Vicq. Dans un ancien corps de ferme, le fondateur de la revue Art et Industrie - qui a vaguement connu la gloire dans la course automobile - installe sa collection d'art naïf, jusqu'à lui consacrer un musée, ouvert en 1973.

Musée condamné à la fermeture

Pour la petite commune de 380 âmes au budget modeste, le cadeau "ne pouvait être accepté qu'à condition qu'il n'en coûte pas un sou à la mairie", rappelle Bernard Jacques, édile de Vicq et exploitant agricole à la retraite. Par le biais d'un bail emphytéotique, le musée privé est alors géré par des associations, qui font tour à tour faillite, condamnant le musée à la fermeture.

Le temps et la fièvre normative ayant fait leur œuvre, l'option d'une réouverture du musée est alors indissociable d'une opération de réhabilitation de l'édifice du XVIIIe siècle, et de travaux de mise aux normes et d'isolation.


3 personnes sont mobilisées sur le chantier de couverture de la toiture.

Désormais propriétaire du musée, la commune a décidé de débuter le chantier par la toiture, "élément le plus endommagé de la bâtisse", défend Bernard Jacques. Les travaux de couverture mobilisent trois personnes, chapeautés par Stéphane Le Tirant, gérant de LCC Couverture-zinguerie. L'ensemble du chantier de rénovation est quant à lui piloté par les architectes Pascal Bas et Grégory Vallot, en coopération avec un architecte des bâtiments de France.

Commune protégée

Car l'ensemble de la commune est protégé. De l'Eglise Saint-Martin de 1112 classée monument historique, à la présence d'un cimetière mérovingien, "dès que vous creusez quelque part, vous tombez sur un squelette", ironise Heraldo Villegas, béret vissé sur la tête.

Pour l'heure, les seules pépites à déceler sont les 900 œuvres d'art naïf autrefois exposées et désormais stockées dans une pièce calfeutrée qui les protège des méfaits de l'humidité et de la pluie. Déclenchée par la commune "grâce à un contrat rural permettant d'obtenir 70% des subvention", la couverture de la toiture a débuté en septembre 2018 et le couvreur Stéphane Le Tirant a bon espoir qu'elle prenne fin en février 2019.

Stéphane Le Tirant, gérant de la société LCC Couverture-zinguerie et chef de chantier. 

Pour ce dernier, le chantier a des airs de madeleine de Proust : "j'ai eu l'occasion de visiter le musée jeune, quand j'habitais dans la commune à 4 km d'ici. Il y a un peu d'histoire, sans trop de complexité pour travailler, le chantier rêvé". "Nous avons dû réaligner les charpentes" concède-t-il toutefois avant de se faire rattraper par l'un de ses artisans : "la phase de nettoyage était quand même pénible, les tuiles glissaient, c'était presque réduit à l'état de poussière".

Format et nuance de la tuile imposés

Le nouvel habit de la toiture du musée d'art naïf est fourni par Terreal qui a dû s'adapter aux demandes de l'architecte des bâtiments de France pour la forme et la nuance de la tuile notamment. Les formats des tuiles utilisées se sont inspirées de celles typiques de la région yvelinoise, alternant du 17x27 et 17x26, "ce qui permet d'avoir un décalage rappelant le côté ancien de la toiture", appuie Julien Lepers, chef de produit pour Terreal.

Les formats des tuiles utilisées se sont inspirées de celles typiques de la région yvelinoise, alternant du 17x27 et 17x26.

Encore méconnue, cette tuile épaisse de 1,4 centimètres à pureau brouillé est sortie il y a 5 ans de l'usine de Bavent en Normandie. Son petit nom: "Pommard panache d'automne", "dont le mélange a été imaginé en coopération avec des couvreurs et des architectes des bâtiments de France", précise Mohamed Jabbour, délégué commercial chez Terreal. Pour lui, un chantier de rénovation comme celui de Vicq est un terrain de jeu où s'appliquent le savoir-faire de couvreur et la promotion de la tuile de terre cuite, face à sa concurrente synthétique qui commencerait à lui faire de l'ombre.

"La pose des tuiles est dispensée de clouage en plein carré, et nous disposons un écran réfléchissant mince agissant comme une barrière radiante, qui assure un confort l'été en évitant le transfert de chaleur", vante le délégué commercial. Stéphane Le Tirant, lui, y voit surtout l'aspect pratique - tant dans la pose que le panachage réalisé en amont par Terreal -, qui lui aurait fait gagner "25% de temps de travail".

Une réouverture encore en suspens

Lorsque le chef de chantier et son équipe auront terminé leur œuvre, la commune de Vicq aura encore d'autres chantiers à superviser, mais surtout à financer. Dans cette bâtisse qui entoure un jardin aujourd'hui labouré par les engins de chantier, il faut recréer un chemin d'accueil adapté aux personnes à mobilité réduite, agrandir un couloir "pour créer une salle nouvelle", et modifier le tracé pour permettre un cheminement en circuit et plus en aller-retour.

"Il nous faudrait encore un million d'euros pour terminer les travaux et envisager la réouverture au public", estime Bernard Jacques. Des demandes de subventions aux dossiers de mécénat, "il y a de moins en moins d'argent partout", regrette le maire. Même au Loto du patrimoine.

Source Batiactu par Lina Trabelsi

19/01/2019

Normandie/ Glos : la briqueterie Lagrive, un bastion de l’artisanat

Nichée dans la Zac des Hauts de Glos, en bordure de la D613, à un jet de pierre de grandes surfaces et pôles industriels, la briqueterie Lagrive bichonne son savoir-faire ancestral.

On se croirait parachuté dans un roman de Zola, à l’époque où les hommes travaillaient presque uniquement à la force des bras, les doigts noircis de charbon, mêlant le feu et la terre sans discontinuer.

Quatre générations se sont succédé à la tête de la briqueterie.
L’argile vient d’une carrière située à quelques mètres de la briqueterie.
Dans le four, les briques sont cuites entre 1 000 et 1 200°C.
Les briques sont entreposées à la main en attendant d’être cuites.

Patrick Lagrive utilise du poussier pour faire chauffer le four.

Source Ouest France par Daphné CAGNARD-BUDIMAN.



18/01/2019

Terreal et Web2vi, la toiture numérique

Découvrez la prise de métré par drone et l'élaboration de devis numériques : plus de sécurité, plus de réactivité et un gain de temps pour les couvreurs.


Source Youtube

17/01/2019

DTA Brique de Terre Cuite à Bancher

Le Document Technique d'Application n°16/14-701_V1 couvre désormais la réalisation d’acrotères hauts à l’aide de briques terre cuite de coffrage ou « brique à bancher » montées à joints minces ou épais de mortier. La brique terre cuite à bancher est ainsi le seul petit élément de maçonnerie à obtenir un DTA pour la pose en acrotères hauts (jusqu’à 1,30 m).

« Cette révision souligne la capacité des briquetiers à répondre aux attentes de leurs clients et à proposer des produits innovants. Maîtres d’ouvrages et BET sont particulièrement intéressés par l’amélioration du traitement des ponts thermiques apportée par cette façade 100% terre cuite» analyse Céline Ducroquetz, Responsable Développement de la Fédération Française des Tuiles et Briques.

Télécharger le document : http://www.cstb.fr/pdf/atec/GS16-Q/AQ14701_V1.pdf

Source Cahiers Techniques du Bâtiment

16/01/2019

Wienerberger: Les candidatures pour Brick Award 2020 sont ouvertes !

Le mythique concours international Brick Award qui récompense les plus remarquables et innovantes réalisations en terre cuite ouvre ses portes !

Inscrivez-vous pour l'édition 2020.

Les Wienerberger Brick Award, concours bisannuel d’architecture, récompensent depuis 2004 des exemples remarquables de réalisation, en terre cuite, modernes et innovantes.

Cette distinction internationale a pour vocation de soutenir l’innovation et la créativité des projets à travers 5 catégories distinctes - Feeling at home, Living together, Working together, Sharing public spaces et Building outside the box.

Fort de la mobilisation pour 2018 (50 projets, issus de 600 participations de 44 pays), Wienerberger annonce l’ouverture des candidatures de l’édition 2020, à compter du 7 janvier 2019, sur la plateforme en ligne dédiée : https://brickaward.submit.to/register/.

Les participants ont jusqu’au 9 avril pour déposer leurs dossiers. Après expertise par les membres du jury expert, 50 projets nominés seront dévoilés, à partir du mois de novembre 2019, sur les sites internet et réseaux sociaux. Le palmarès quant à lui, sera révélé au printemps 2020.

Source Wienerberger 

15/01/2019

TERREAL/ ADC Awards 2019 : à vos votes !

L’école maternelle Nicolas Vanier à Barjouville (28) et le bâtiment Mediacampus de Nantes (44) en compétition pour les ADC Awards 2019.


Depuis leur création en 2013, les ADC Awards distinguent chaque année les réalisations architecturales les plus remarquables émanant de jeunes créateurs comme de talents confirmés et mettent en avant les collaborations réussies entre les différents intervenants : architectes et maîtres d’ouvrage, mais également maîtres d’oeuvre, bureaux d’études, entreprises, industriels...


Cette année, deux projets TERREAL ont été sélectionnés par la rédaction du magazine Muuuz, partenaire de l’événement :

L’école maternelle Nicolas Vanier à Barjouville (28) réalisé par SBBT Architecture, où deux produits de la gamme TERREAL s’harmonisent : la tuile mécanique Volnay® et le bardage Zephir Evolution® (équivalent Piterak Slim®). Le rendu final offre un jeu de couleurs en véritable osmose avec l’environnement.
Voter pour le projet ici !


Le bâtiment Mediacampus de Nantes (44), imaginé par l’agence Moatti-Rivière, un projet élégant et contemporain où l’architecte a collaboré avec les équipes de TERREAL pour proposer une façade de 2868 m² en Thermoreal®-Gebrik®, tel un patchwork haute couture (5 couleurs en émaillé mat : Gris Anthracite 971, Gris Foncé 951, Gris 931, Gris Clair 911, Blanc 901).
Voter pour le projet ici !


La cérémonie des ADC Awards 2019 aura lieu le 21 février 2019 au Grand Hôtel Intercontinental Opéra, Paris 9ème.

Source Terreal

14/01/2019

Le groupe BMI réuni ses solutions de couverture sur 890 mètres carrés lors de la foire allemande Bau 2019

Le nouveau stand du groupe BMI couvre une superficie de 890 m².

Pour la première fois, le groupe BMI se présente au salon Bau 2019 avec un stand commun: du 14 au 19 janvier 2019, cinq des plus grandes marques allemandes de couverture exposeront pour la première fois sous la bannière commune BMI: Braas, Icopal, Klöber, Vedag et Wolfin Bautechnik.

Le plus grand stand d’un fournisseur de toitures, d’une superficie de 890 m², permettra aux visiteurs de trouver le centre de compétences pour le toit et le point de contact de tous les professionnels de la toiture - du toit en pente aux accessoires jusqu’au toit plat sur les stands 338 et 339.

Les cinq marques BMI présentes sur le salon montrent non seulement leur force commune, mais également leurs innovations. Par exemple, Braas optimise sa gamme de membranes de toiture et élargit sa gamme de solutions de toiture avec toitures légères et panneaux de toiture en métal de la marque désormais intégrée "Decra Dachsysteme".

Icopal représente  le nouveau rail pare-vapeur et de nivellement en bitume élastomère Alu-VillaTherm avec système ZIP et bandes PowerTherm activables à la chaleur des deux côtés, ainsi que la plaque de pente et de nivellement VillaPerl.

Klöber présente le programme de pénétration dans les toits plats Flavent pro et le système d’étanchéité liquide HydroStopEU AlphaHybrid 5300. Par exemple, les nouveautés Vedastar S5 et MS.

Et Wolfin fait un autre grand pas en avant vers les fournisseurs de systèmes avec de nouveaux produits dans les domaines de l’isolation, de la fixation et du drainage.

Les logos ont changé, mais les visages sont les mêmes. Selon le groupe, les clients des cinq marques pourront à nouveau compter sur leur contact habituel au Bau 2019. Comme toujours, les consultants renommés des différentes marques sont sur place pour leurs partenaires et leurs clients.

Source Allgemeine Bauzeitung

13/01/2019

UK: Cofinancement caritatif par Russell Roof Tiles

Russell Roof Tiles, basé à Burton, a lancé une nouvelle initiative pionnière de collecte de fonds - «Pitching for Pennies» - s’engageant à verser au fonds équivalent la somme que son personnel amasse pour une œuvre de bienfaisance.

Selon les recherches, le cofinancement stimule les dons plus élevés et plus fréquents, les dons étant 2,5 fois plus importants en moyenne et de nombreuses grandes entreprises ayant adopté l'approche.

Le fabricant leader de tuiles de toiture a lancé son engagement «Pitching for Pennies» garantissant qu’il soutient et reconnaît les membres du personnel qui s’engagent à collecter des fonds pour des causes caritatives. C'est la première fois qu'il réalise ce type d'imitation à une si grande échelle.

Le projet sera ouvert à tous chez Russell Roof Tiles, qui emploie 100 personnes sur ses deux sites, basés à Nicholson Way et à Wetmore Lane, à Burton. Russell Roof Tiles versera directement les fonds vers son Fonds communautaire, une initiative lancée en 2018 qui permet à un certain nombre d'organismes de bienfaisance de partager et de bénéficier d'un mécénat de collecte de fonds.

Russell Roof Tiles a toujours été voué à soutenir les causes locales, en collectant un montant impressionnant de 78 000 £ pour diverses organisations depuis 2015. Les associations caritatives actuellement choisies comprennent Shropshire.Staffordshire.Cheshire Blood Bikes puis Dumfries et Galloways Blood Bikes, qui exercent toutes deux dans leurs communautés.

En 2018, Russell Roof Tiles a organisé plusieurs événements de collecte de fonds, notamment son tournoi de golf annuel et sa journée de divertissement en famille. En introduisant le financement de contrepartie «Pitching for Pennies», la société aidera à collecter encore plus d’argent lorsque leurs employés participent à des événements de collecte de fonds externes.

Andrew Hayward, directeur général de Russell Roof Tiles, a déclaré: «Nous sommes fiers que nombre de nos employés se passionnent pour collecter des fonds pour des œuvres de bienfaisance à leur rythme. Nous nous engageons donc à verser un fonds de contrepartie à ceux qui participent à un événement caritatif. qu’ils soient grands ou petits, selon le principe du premier arrivé, premier servi.

«Le but de cette initiative est d'encourager le personnel à poursuivre la collecte de fonds et également de reconnaître leurs efforts et leurs réalisations. Nous sommes ravis de voir combien d’argent notre personnel recueillera grâce au parrainage et à quoi cela conduira dans les mois à venir. "

Source Business East Midlandlands par Steve Fisher

12/01/2019

Les tuileries-briqueteries ont jadis fait partie du territoire

Un four, dernier vestige encore visible sur le territoire. 

Brigitte et Julien Lignière ont sorti un livre retraçant ce riche patrimoine de Beaugency, dont il reste malheureusement peu de traces aujourd’hui.
Beaugency conserve le souvenir d'une activité de tuilerie-briqueterie par la présence d'un ancien four au sud de son territoire, et l'existence de quelques briques estampillées.

Des recherches entre 1747 et 1953

Or, au XIX e siècle, la commune en comptait au moins douze !

Après un travail de longue haleine effectué aux archives départementales et municipales, Brigitte et Julien Lignière, Balgentiens passionnés d'histoire locale, présentent le résultat de leur recherche, consacré aux tuileries recensées sur la commune entre 1747 et 1953, dans un ouvrage qui vient de sortir.

Au fil des 156 pages, on découvre une activité aujourd'hui presque disparue – la tuilerie de la Bretèche, à Ligny-le-Ribault est aujourd'hui la dernière briqueterie artisanale de Sologne encore en activité – et les particularités des douze établissements identifiés sur le territoire balgentien.

Pratique. Il est possible de se procurer cet ouvrage au prix de 12 € en contactant les auteurs au 06.12.58.06.23 ou, à partir du 11 décembre, auprès de l'office de tourisme de Beaugency, au 3, place du Docteur-Hyvernaud.

Source La république du Centre

11/01/2019

Eco-urbanisme : les maisons passives passent à l’action

Sur la terrasse de Benjamin, charpentier, dans l’éco-hameau des Allouviers à Romette (Hautes-Alpes). 

A Romette, près de Gap, six familles menées par Romuald Marlin, architecte militant et pionnier de l’habitat bioclimatique, ont construit un petit écoquartier d’habitations autonomes énergiquement, en matériaux locaux et écologiques. Une intéressante expérience d’habitat partagé construit en bois.
  Eco-urbanisme : les maisons passives passent à l’action
L’éco-urbanisme du XXIe siècle existe et il est enthousiasmant. Le tout récent éco-hameau des Allouviers, à Romette, commune associée à la ville de Gap, fait à lui seul la synthèse de toutes les techniques qu’il est possible d’utiliser pour construire en harmonie avec la nature. Ce projet exemplaire, porté par six familles depuis 2012, regroupe six belles maisons, où vivent désormais dix-huit personnes, sur un terrain de 4 500 m² en pente.

Benjamin, charpentier de 34 ans, reçoit dans sa grande salle de séjour arrondie, ouvrant sur une terrasse de bois local, suspendue à la vue imprenable sur Gap : «J’hallucine sur le confort de cette maison. J’ai fait l’investissement de départ, et depuis je ne dépense plus rien ou presque : la maison fonctionne toute seule.» Il insiste sur la cohérence de l’ensemble du hameau : «Nous sommes allés au bout du projet, sur l’isolation, les consommations, les matériaux, les sources locales, l’équilibre entre densité et intimité…»

Ces maisons sont à la fois bioclimatiques, passives énergétiquement, construites en matériaux écologiques produits localement, et s’insèrent dans une dynamique de construction collective et d’habitat partagé. Pour le site Build Green, cet éco-hameau représente «l’une des réalisations les plus pertinentes» observées à ce jour : «Difficile de trouver des défauts, conception bioclimatique, choix des matériaux, mutualisation, on approche de la perfection.» Le projet est lauréat - catégorie habitat neuf - du grand prix de la construction et de l’aménagement durables, décerné par le département et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) des Hautes-Alpes.

«Toute une vie de connaissances»
C’est Romuald Marlin, 64 ans, architecte haut-alpin militant et engagé de longue date dans l’habitat bioclimatique, qui a conçu ces six maisons, dont la sienne qu’il partage avec sa compagne, Marie. En ce matin de fin décembre, après une nuit de gel, quelques flocons volètent derrière les grandes baies vitrées mais il fait bon dans leur maison aux lignes harmonieuses et chaleureuses, parois revêtues de terre-argile ou de frêne, sols couverts de planchers et ou de jonc de mer : 18,5 degrés partout, même près des fenêtres. Et pourtant, sourit Marie, «nous n’avons pas chauffé depuis quarante-huit heures. Nous n’utilisons notre poêle à bois que si nous avons trois jours sans soleil».

L'habitat partagé les Allouviers à Romette (Hautes-Alpes) conçu en utilisant des éco-matétiaux et des énergies renouvelables, le 21-12-18. COMMANDE N° 2018-1773Photo Pablo Chignard. Hans Lucas

Romuald Marlin détaille la conjonction de techniques qui permettent ce résultat vaguement miraculeux, sans ostentation : c’est le fruit de «toute une vie de connaissances», concède-t-il tout au plus… Tout semble évident et logique, chaque détail s’imbrique dans l’ensemble. Reprenons point par point.

Les maisons du hameau des Allouviers sont bioclimatiques : les six familles ont choisi un terrain plein sud, à quelques kilomètres du centre-ville de Gap, pour un accès facile en vélo et en transports en commun. Les bâtiments sont orientés pour être protégés des vents dominants du nord et profiter au maximum des apports du soleil : les pièces à vivre s’ouvrent au sud, les chambres, dressings et celliers sont au nord, sans grandes ouvertures mais éclairés par des puits de lumière. La conception des maisons a permis de limiter au maximum les terrassements et l’impact sur la topographie du terrain. La majorité d’entre elles sont même bâties sur pilotis, afin d’éviter les lourdes fondations en béton, matériau très coûteux en énergie pour sa fabrication (l’énergie «grise»).

Chauffage par effet de serre
Les maisons sont en outre «passives» : leurs performances énergétiques sont maximales grâce à leur isolation parfaite (murs de 40 centimètres d’épaisseur, portes d’entrée avec sas, triple vitrage dont une face externe à faible émissivité) et leurs systèmes de ventilation à double flux, compact et efficace (l’air aspiré dans la maison transmet, avant d’être rejeté à l’extérieur, 98 % de son énergie à l’air entrant par de petites bouches d’aération). Les pièces sont chauffées par les apports solaires externes, par effet de serre à travers les baies vitrées et par des murs capteurs d’énergie, qui chargent la chaleur du soleil, le jour, et la restituent à l’intérieur de la maison, la nuit. La cuisine, la chaleur humaine et le petit poêle fournissent le reste. L’eau chaude est essentiellement solaire, les eaux de pluie sont récupérées et réutilisées à l’évier, les ampoules sont des LED, les toilettes sont sèches…

Pierre et Sylvie, dans la maison mitoyenne, sont les plus anciens occupants du hameau : en un an de vie ici, ils ont brûlé moins d’un demi stère de bois au total, et leur consommation d’eau a chuté à 3 m3 par mois. Ils se sont équipés de panneaux photovoltaïques et produisent deux fois plus d’électricité qu’ils n’en consomment. Eux-mêmes sont épatés par ces consommations réduites au maximum : «Cette maison nous pousse à être vertueux !»

Les six constructions ont été bâties avec des matériaux biosourcés, à très faible énergie grise donc, et recyclables. Structure en bois, isolations en plaques de laine de chanvre, en fibre de bois, en balle de riz, bardage extérieur de bois brut non traité, revêtement en argile et ocre naturelles, tuiles de terre cuite, etc. : la proportion d’écomatériaux atteint les 80 % du total ! Ils ont en outre quasiment tous été produits ou récupérés dans les environs, à moins de 50 kilomètres, et la totalité des entreprises sollicitées sont du coin. Le bilan carbone du chantier est exceptionnellement faible…

Le hameau est enfin un projet collectif, concerté, négocié et ciselé en commun, ce qui a permis des économies substantielles de coût et d’espace. Constituées en société civile immobilière d’attribution (SCIA), les six familles ont acheté ensemble le terrain - 70 000 euros par foyer -, ont pu imposer à ERDF l’enfouissement de la ligne moyenne tension traversant leur parcelle et déposer un permis de construire unique. Les achats mutualisés ont permis d’effacer les surcoûts de certains matériaux biosourcés et des dispositifs énergétiques. Au bout du compte, chacune des maisons, qui vont de 97 à 134 m², aura coûté de 1 800 à 2 100 euros le mètre carré, selon le degré d’investissement personnel de chacun concernant les travaux… et les habitants du hameau ont beaucoup œuvré par eux-mêmes, beaucoup appris, se soutenant à tour de rôle pour les phases d’isolation et de finition.

Maison pour les amis
La SCIA va être dissoute, chaque foyer récupérant sa maison et une parcelle minimale autour des murs. Le reliquat du terrain reste mutualisé avec ses potagers en terrasses, son parking collectif, ses voiries soigneusement pensées pour permettre l’échange et les rencontres sans jamais les imposer, et ses locaux collectifs en voie de finition : buanderie, séchoir et petite maison légère sur pilotis avec dix-huit couchage pour les amis.

Pour Romuald Marlin, «proposer une nouvelle forme d’urbanisme, c’est aussi développer un autre vivre ensemble, mutualiser les efforts et les coûts de la construction, participer aux travaux communs, partager et échanger services et équipements»… S’il est heureux de voir ses conceptions bioclimatiques - enfin - saluées, il ne se fait guère d’illusions : «Cela reste marginal. 90 % du neuf construit, c’est "béton-polystyrène", y compris du côté des collectivités territoriales. La seule chose qui prime, c’est le coût de construction initial… alors que le coût à terme du bioclimatique est très vertueux !» D’un geste, il désigne la ville en contrebas : «Pour chaque maison, c’est 2 000 euros de fioul ou de gaz par an… Pourtant, la logique de notre hameau est transposable à la rénovation en milieu urbain. Le champ des possibles est passionnant, mais il reste ignoré.»

Source Libération par François Carrel, Envoyé spécial à Gap (Hautes-Alpes) Photos Pablo Chignard. Hans Lucas

10/01/2019

Logement : une année 2018 en demi-teinte

Les chiffres officiels de l'année 2018 sont tombés : les permis de construire ont chuté de 5,2% et les mises en chantier ont reculé de 0,6 %.
Le 23 novembre 2018, la loi sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Élan) a enfin été promulguée. Elle est censée libérer le secteur et permettre de "construire plus, mieux et moins cher". Il y a en effet urgence : en 2018, d'après l'Observatoire de la statistique publique, 473.000 logements ont été autorisés à la construction (-5,2% par rapport à l'année 2017) et 415.500 unités ont été mises en chantier (-0,6%). Leur recul s'est même accentué au dernier trimestre (-5,7%), tant dans l'individuel (-3,1%) que dans le collectif (-7,5%).

En cause principalement, la suppression de l'APL accession comme l'entrée en vigueur de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) ont freiné les acquéreurs et/ou les investisseurs. Politiquement, le calendrier des plans locaux d'urbanisme (communaux ou intercommunaux) gèle parfois des projets sur de longues durées. Leurs exigences de performance environnementale sont parfois si élevées que les professionnels les accusent de "surenchère". L'incertitude sur la compensation de la suppression de la taxe d'habitation fait elle aussi hésiter les maires dès lors qu'il s'agit d'engager de nouvelles dépenses d'aménagement.

De même, comme à l'approche de chaque élection municipale, celle du printemps 2020 a déjà freiné les élus. Accueillir une population supplémentaire demande en effet de nouvelles infrastructures publiques qui se traduisent souvent par des hausses d'impôts locaux. Selon nos informations, le gouvernement réfléchirait à une aide pour les maires-bâtisseurs afin de financer écoles et équipements. "Nous pourrions subventionner des collectivités qui s'engagent", assure-t-on ainsi du côté du ministère de la Ville et du Logement.

Un "permis de faire"
Il existe d'autres raisons d'espérer. Selon les calculs de la Fédération des promoteurs immobiliers, entre 145 et 150.000 logements neufs auraient été vendus en 2018. "Cela resterait une bonne année, du même ordre de grandeur que 2016 et supérieure à 2015" estime sa présidente Alexandra François-Cuxac. Selon les chiffres officiels, la délivrance de permis de construire est repartie à la hausse (+ 4%) au dernier trimestre 2018.

"Comme tout secteur de l'économie, le logement repose sur la confiance, mais aussi sur la souplesse que peut lui donner le législateur pour faciliter son développement", souligne pour sa part le président de la Chambre nationale des conseils experts en immobilier patrimonial. Autrement dit, Didier Kling attend avec impatience les décrets d'application. Le ministère a effectivement promis des "mesures de simplification et de soutien" comme le "permis de faire" qui doit permettre d'expérimenter des solutions différentes sans obligation de moyens.

Par ailleurs, en 2019, l'initiative gouvernementale en faveur des copropriétés dégradées ainsi que les premières revitalisations dans les 222 communes du programme "Action Cœur de ville" vont sans doute amener à la destruction-reconstruction de nouveaux logements. Il faudra toutefois résoudre la question des ressources humaines (manque de main-d'oeuvre qualifiée, besoins en formation) dans le BTP, qui pèse aujourd'hui sur les délais et donc sur les coûts et la qualité.

Source La Tribune par  Par César Armand  

Bilan moins solide que prévu pour les matériaux de construction

L’heure était au bilan pour l’Unicem, qui faisait le point ce matin du 11 décembre sur l’activité annuelle du marché des matériaux de construction. Globalement positifs, les résultats enregistrés par les professionnels des granulats et du béton prêt à l’emploi sont malgré tout en net ralentissement par rapport à 2017. De quoi laisser présager une certaine stabilisation l’année prochaine.

2018 n’aura pas été de tout repos pour les professionnels des matériaux de construction ! Le début de l’année, marqué par les intempéries, avait en effet été particulièrement difficile et était loin d’être prometteur pour les mois suivants.

Ce 11 décembre justement, l’Unicem a mis fin au suspense en partageant le bilan de l’exercice écoulé. Première bonne surprise : le béton prêt à l’emploi (BPE) et les granulats affichent tous deux des indicateurs en hausse, bien que moins forte qu’en 2017.

Des indicateurs positifs, mais…
Comme le soulignait Carole Deneuve, chef service économique et statistique au sein de l’Unicem, « la tendance décélère » depuis début 2018 sur le marché du BPE. Desservie par un premier trimestre maussade, l’activité n’est jamais parvenue à se remettre totalement du mal provoqué par les intempéries de janvier et février. Finalement, l’Unicem estime que 39,8 millions de m3 de BPE devraient être produits en 2018, soit une augmentation annuelle de +3% (révision à -0,5 point).

Les granulats, quant à eux, ont enregistré « un rythme de croissance modérée », avec des « tendances plus amorties », d’après Carole Deneuve. Stagnant autour de 2% depuis le début de l’année, l’activité se stabilise peu à peu. « La majorité des régions de France ont retrouvé des tendances à la hausse en 2018 », nuance cependant l’experte de l’Unicem. Tout comme le BPE, l’organisme a revu ses estimations à la baisse, prévoyant une progression de la production de +1,5% pour atteindre les 343 millions de tonnes.

Plus généralement, 2018 a été une « année hétérogène » pour les matériaux de construction. Avec une « croissance plutôt modérée » selon Carole Deneuve, l’ensemble des activités avait déjà crû de +1,6% sur les 10 premiers mois connus. L’Unicem souligne toutefois qu’il y a eu « un vrai rebond en 2017 après 7 années de repli important ». Cela n’a cependant pas empêché les briques de baisser de -1,5% depuis le début de l’année, du fait notamment de la petite forme des maisons individuelles, tandis que la production de béton pour les TP a dégringolé de -2,9%.

« Incertitude », le maître-mot pour 2019
Dans ce contexte de ralentissement généralisé, l’Unicem s’inquiète également de l’actualité, qui risque bien d’avoir des conséquences sur l’activité des professionnels des matériaux de construction, et ce rapidement. Entre autres, l’organisme a repris des propos du ministre Bruno Le Maire, qui estime que le mouvement des gilets jaunes pourrait entrainer une baisse du PIB de -0,1 point. Des incertitudes sont par ailleurs à déplorer du côté du Crédit d’impôt transition énergétique (CITE), au cœur de nombreux débats au Sénat et à l’Assemblée nationale.

De manière générale, les dispositifs incitatifs à la construction ou la rénovation restent relativement stables. Il en faudra cependant davantage pour sauver le marché du bâtiment, et tout particulièrement du logement (-20 000 mises en chantier attendues en 2019). Les carnets de commandes restent malgré tout bien remplis, notamment dans les Travaux publics où l’environnement est plutôt porteur malgré une certaine hétérogénéité territoriale.

L’Unicem note également que la demande en matériaux est bien orientée pour l’année à venir. Selon les premières prévisions de l’organisme, la production de granulats pourrait encore augmenter de +2% en 2019 (350 millions de tonnes). En revanche, le BPE devrait se stabiliser à +0,5%, pour un total de 40 millions de m3 produits.

Pour conforter ses perspectives, l’Union attend néanmoins « beaucoup du gouvernement », comme l’a scandé Nicolas Vuillier, président du syndicat. « Nous ne sommes pas dupes. Le changement de fiscalité sur le gasoil interviendra, en tout cas pour les entreprises. On sait très bien qu’on ne pourra pas rester indéfiniment en GNR, mais nous travaillons sur une trajectoire ». En espérant qu'il soit entendu par le gouvernement !

Source Batiweb par Fabien Carré 

09/01/2019

Fédération Française des Constructeurs de maisons individuelles: RETABLIR L’APL ACCESSION : gagnant pour nos concitoyens, gagnant pour l’Etat !

La Fédération Française des Constructeurs de Maisons Individuelles (FFC) s’alarme des mauvais résultats du marché de la maison individuelle. « Ce n’est pas faute d’avoir averti les pouvoirs publics » indique Gérard Lebesgue, Président de la FFC.

La maison individuelle neuve permettait aux ménages à faibles revenus d’accéder à la propriété. La suppression de l’APL a porté un coup fatal à 15 000 ménages qui avaient un projet de construction. « Au moment où le gouvernement fait face à une croissance ralentie et des problèmes évidents de budget, la courte vue ne paye pas » rappelle Gérard Lebesgue. « Il faut que l’Etat ait confiance en la capacité des entreprises de construction. La TVA récoltée avec le coup de pouce de l’APL permettait très largement à l’Etat de compenser l’aide octroyée. Il est nécessaire, voire vital, de rétablir l’APL Accession ! ». « Nous pouvons comprendre la volonté de réforme tous azimuts mais nous ne pouvons accepter que tout un secteur soit mis à mal par une politique « maison individuelle » qui ne correspond pas, selon nous, aux intérêts de nos concitoyens ».

La FFC tient donc à alerter le gouvernement que la suppression programmée du PTZ en zone B2 et C au 1er janvier 2020 porterait un nouveau coup à un secteur soudainement très grippé et qui pourrait devenir sinistré si la politique menée reste en l’état. « Quand le bâtiment va mal, tout va mal ! » conclut le Président de la FFC.

La Fédération Française des Constructeurs de maisons individuelles est la seule fédération indépendante et 100 % CMI, c’est-à-dire regroupant uniquement des constructeurs respectueux de la loi du 19 décembre 1990. Fondée en 1993 et présidée par Gérard LEBESGUE, elle a pour vocation de promouvoir la maison individuelle en secteur diffus, de représenter et défendre la profession, tout en ayant à l’esprit la protection du consommateur essentielle au regard de près de 80 % des Français plébiscitant ce type d’habitat.

Source Fédération Française des Constructeurs de maisons individuelles

08/01/2019

Le groupe Wienerberger clôture en avance le rachat de ses actions

Wienerberger AG (ISIN: AT0000831706) a mis fin prématurément au programme de rachat d’actions annoncé le 21 novembre, car le volume maximum de rachat de 1 175 268 actions a été atteint le 3 janvier 2019.

Au cours des neuf premiers mois de 2018, le chiffre d'affaires consolidé a augmenté de près de 2,5 milliards d'euros, en hausse de 6% par rapport à l'année précédente, comme indiqué le 8 novembre. L'EBITDA ajusté a augmenté de 16% à EUR 356,4 millions. Le résultat net s’est amélioré de 33% à 125,7 millions d’euros. Un EBITDA ajusté de 460 à 470 millions d'euros est prévu pour l'ensemble de l'année 2018.

Le groupe Wienerberger est le plus grand producteur de briques au monde. Fondée à Vienne en 1819, la société est inscrite à la Bourse de Vienne depuis 1869.

Source Finanzen.net

Wienerberger présente le concept de planelles de rives DRS-Neo

Poroton-DRS Neo est un élément  pour la mise en place simple et économique de planelles de rives.

Pour la mise en planche d'un plancher, le support sur le mur extérieur est très exigeant en termes de charge statique, l'isolation acoustique et thermique .

La planelle Poroton-DRS Neo pour rives de plancher répond à ces exigences.

Source Wienerberger 

07/01/2019

Portrait robot de l'industrie du futur

Un atelier sur l'intelligence artificielle appliquée au milieu industriel animé par François-Xavier de Thieulloy, associé Dataswati, a conquis l'assemblée réunie à la CCI.
La Chambre de commerce et d'industrie de Paris Île-de-France, en partenariat avec la Région, organisait récemment une après-midi d'information et de démonstration sur le thème porteur de l'industrie du futur.

Quelle vision émerge aujourd'hui de l'industrie du futur ? Des unités de production totalement automatisées, sans le moindre souffle humain ; cette “black factory” jusqu'au boutiste qui commence à s'imposer dans l'esprit d'entrepreneurs avant-gardistes.

On ne parle évidemment plus de “main d'œuvre”, plus d'horaires, plus de vacances... Les process de fabrication sont intégralement robotisés. Ils se mettent en place avec rigueur, au gré des fluctuations des carnets de commandes.

Le ballet des plateformes mobiles autonomes, équipées d'un outillage spécifique, de capteurs sophistiqués, se plie avec grâce à la chorégraphie orchestrée par l'intelligence centrale, artificielle, qui organise la production au terme d'une optimisation algorithmique des tâches quotidiennes.
L'usine du futur pense, communique, évolue, apprend... Elle se transforme, produit “non stop” 24 heures sur 24, 365 jours par an, mais reste, pour l'instant, pour longtemps, une vue de l'esprit. Un rêve ? Un cauchemar ?

L'industrie du futur est certes très ambitieuse, mais elle reste tout aussi pragmatique. En attendant les prouesses déconcertantes de l'intelligence artificielle, elle persiste à confier son présent aux humains, des humains néanmoins de plus en plus connectés, apprenant à collaborer en toute sécurité avec les robots.

Reste que l'avènement de cette industrie du futur est devenue un enjeu international et que dans la course à la suprématie, la France n'est pas la mieux lotie des nations. L'Allemagne et surtout la Chine partent avec de sérieuses longueurs d'avance.

La réaction de l'Île-de-France
Pour inciter les PME franciliennes à se lancer dans le challenge, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris Île-de-France a donc organisé cet événement d'information et de démonstration autour de l'industrie du futur. Quelque 500 industriels franciliens et acteurs de l'industrie du futur ont ainsi échangé et découvert les nouveaux visages de l'usine de demain.

Comme le souligne Didier Kling, président de la CCI Paris Ile-de-France, « en sensibilisant les entreprises, en les mettant en relation avec les autres acteurs de ce secteur, en fédérant et représentant l'écosystème, la CCI Paris Ile-de-France agit concrètement pour développer l'industrie et maintenir le niveau de compétences de nos industriels franciliens ».

Lors de cette après-midi, les représentants des entreprises franciliennes ont pu découvrir les nouveaux visages de l'usine du futur à travers des démonstrations, ateliers et tables rondes. L'espace networking leur a permis de rencontrer les acteurs institutionnels et privés de l'Industrie du futur en Île-de-France (BPI, Conseil régional, pôles de compétitivité, clusters, comité Industrie du futur Ile-de-France, CCI Paris Ile- de-France et ses écoles...).

La CCI Paris Ile-de-France a initié plusieurs actions dont l'Usine numérique Île-de-France. Ce programme a été lancé en septembre 2017.

Cofinancé par le Fonds européen de développement régional, il permet aux PME industrielles franciliennes, notamment des filières aéronautique, automobile et mécanique, d'expérimenter des logiciels métiers liés à la conception et la fabrication de produits, en bénéficiant de la formation au logiciel retenu.

Il référence par ailleurs « des technologies matures », afin de déterminer si celles-ci correspondent bien à leurs besoins, avant d'investir durablement.

134 “offreurs de solutions”
Autre action menée dans le cadre de la démarche “Offreurs de solutions”, initiée par l'Alliance industrie du futur et mise en œuvre par le réseau des CCI, la CCI Paris Ile-de-France a répertorié 134 “offreurs de solutions” franciliens.

Ces derniers mettent sur le marché des produits, des prestations de services et des solutions à destination des entreprises industrielles. Par ailleurs, la CCI Paris Ile-de-France a lancé, en juillet 2018, le club des Offreurs de solutions. L'objectif du club est de favoriser la transversalité et de faciliter les relations entre ces offreurs de solutions par des rencontres régulières pour qu'ils puissent développer du business ensemble.

Le club a aussi vocation à faire connaître aux offreurs l'écosystème régional. Récemment, ils ont pu rencontrer Elyzée Consortium, un groupement d'entreprises piloté par des dirigeants de PME multi-compétences et multisectoriels.

Lors de cette rencontre, les dirigeants d'entreprise ont pu découvrir ce que sera concrètement l'usine du futur en rencontrant ses acteurs. Un espace de networking favorisait ainsi les interactions entre acteurs institutionnels et privés de l'industrie du futur en lle-de-France tels que l'Alliance Industrie du Futur – Offreurs de solutions, la Direccte, la BPI, le Conseil régional d'Ile-de-France, les pôles de compétitivité, les clusters, le comité Industrie du futur Ile-de-France, la CCI Paris Ile-de-France et ses écoles.

Les participants ont aussi pu aller dans les détails à travers des démonstrations, des ateliers et une table ronde. L'après-midi s'est ouvert par un atelier sur l'intelligence artificielle (IA) animé par François-Xavier de Thieulloy, associé Dataswati, qui a conquis l'assemblée.

« L'IA va être plus intelligente que nous mais nous allons la maîtriser », a lancé l'expert en introduction.

Démystifier l'IA
Ce dernier a commencé par expliquer à l'auditoire comment l'IA fonctionne afin de casser le mythe du robot magique supérieur à l'humain.

« L'IA apprend comme nous, en se nourrissant d'exemples et de concepts communs », a illustré François-Xavier de Thieulloy, associé Dataswati, avec des exemples de diaporama de photos et de concepts affiliés.

Pour développer un projet IA, il faut ainsi définir des process, des exemples, des valeurs continues et des catégories pour créer l'algorithme. Il existe différentes méthodes d'apprentissage pour le machine learning, la supervisée et la non-supervisée (voir schéma ci-dessous).

« La qualité des données impacte forcément celle du modèle d'IA. Mieux vous mesurer, mieux vous prédisez », a-t-il conseillé.

Il convient de se poser trois questions pour démarrer le projet : quel est le problème business ? Quels sont les paramètres qui influent sur ce problème ? Quelles données sont nécessaires et disponibles ? L'expert a précisé qu'il faut prévoir des allers-retours pendant la période de formalisation entre les données disponibles et les cas d'usage.

Il a ensuite donné des exemples concrets d'utilisation de l'IA qu'il a piloté dans le domaine industriel, comme l'accélération du process d'une usine de séchage de briques en argile (avec un gain de 3 points de marge), le clustering image et signal pour un grand client du secteur pharmaceutique qui avait 200 000 photos à classer et labelliser, ou encore le monitoring de l'usure des têtes d'usinage de machines avec l'enregistrement de leurs rythmes.

François-Xavier de Thieulloy a conclu son intervention en prodiguant un conseil ultime : « Plus l'historique de données est important, mieux c'est. Achetez-vous des disques durs et stockez vos données au moins pour commencer ».

Quid de l'humain?
Comme le souligne Didier Kling, « nos amis allemands possèdent beaucoup plus de robots que nous, y compris dans l'industrie automobile. Pourtant, les effectifs humains sont restés inchangés ces dix dernières années. En revanche, ce ne sont pas les mêmes emplois. Dans nos écoles, nous formons aujourd'hui celles et ceux dont le monde industriel aura besoin demain ».

Evolution des compétences

Didier Kling a rappelé, par ailleurs, que « la chambre est à la disposition des PME pour identifier les moyens qui leur permettraient de s'inscrire dans cette dynamique de l'industrie du futur. Le Conseil régional joue ce rôle d'accompagnement avec nous et peut participer au financement de ce qui est nécessaire au rebond ».

L'humain augmenté
Si l'arrivée de l'IA dans les lignes de production de l'industrie française est inévitable, le fil rouge de la journée consistait à rappeler la prépondérance de l'humain. Les avancées technologiques récentes portent avec elles leur lot d'espoirs, de fantasmes mais aussi de craintes et d'interrogations sur le devenir de l'être humain.

Nous dirigeons-nous vers des usines entièrement robotisées ? Certainement pas, répondent les experts. Nous aurons toujours besoin d'experts pour programmer les IA et décrypter les informations.

Avec l'aide des algorithmes, les individus sont augmentés mais ne disparaissent pas pour autant des chaînes de production.

« L'humain est très bon sur la technique et très mauvais sur la routine où la machine est meilleure », a souligné François-Xavier de Thieulloy.

Déjà dans nos usines, l'IA fait désormais partie de la formation de nos ingénieurs. L'école ESIEE Paris, qui développe ses enseignements en intelligence artificielle, vient de signer avec IBM France pour la mise en place d'une chaire d'entreprise intitulée “IA et prescriptive analytics”. Les premières interventions d'IBM France, qui parraine la promotion 2019, viennent de débuter auprès des élèves de 5e année sur l'IA (technologies et applications, cas d'usage concrets) et l'analyse prescriptive.

Les étudiants et les enseignants-chercheurs de l'école bénéficient également d'accès libres : à la plateforme quantique IBMQ, au portail spécialisé d'IBM contenant des ressources techniques et stratégiques ainsi qu'au cloud IBM pour accéder à des services puissants et des technologies informatiques à source ouverte ou encore pour profiter de ressources pratiques qui les renseigneront sur les données et leur analyse, l'internet des objets et la sécurité.

Depuis la rentrée 2018, l'école propose aussi une filière en Datascience et IA pour répondre à la transformation numérique des entreprises.

Source Affiches Parisiennes par Anne MOREAUX et Jean-Paul VIART

06/01/2019

Au Cambodge, les réfugiés climatiques, esclaves modernes des fabriques de briques

Après des semaines de sécheresse, Chenda, criblée de dettes, a été contrainte d'abandonner sa rizière au Cambodge pour travailler avec ses quatre enfants dans une fabrique de briques, comme des milliers de réfugiés climatiques de ce pays d'Asie du Sud-Est.

"Beaucoup d'industries dans le monde emploient des réfugiés climatiques. Mais ce qui est unique dans les usines de briques au Cambodge c'est que la très grande majorité des ouvriers sont emprisonnés dans la servitude pour dettes", relève Naly Pilorge, directrice de l'association des droits de l'homme Licadho.

C'est le cas de Chenda, le propriétaire de l'usine de briques ayant racheté son emprunt.

Elle travaille avec sa fille Bopha, 14 ans, dans le village de Thmey à une quarantaine de kilomètres au nord de Phnom Penh, le long d'une route de terre où des centaines de fours à briques semblables à de petites pyramides flamboient sous le soleil.

Cinquante-six heures par semaine, Bopha, adolescente à la chevelure d'ébène, charge des pavés d'argile sur des chariots.

"Je ne vais pas à l'école. J'essaye d'aider à rembourser les 4.000 dollars qu'on doit même si cela prendra des années", raconte-t-elle à l'AFP, avant de rejoindre sa mère près de la cahute en tôle où la famille est logée dans l'enceinte même de la fabrique.

"Pour 10.000 briques transportées, nous touchons 7,50 dollars", ajoute-t-elle.

Le Cambodge est l'un des pays les plus vulnérables au changement climatique.

Et, comme Chenda, plusieurs dizaines de milliers d'agriculteurs cambodgiens ont abandonné les rizières à la suite de vagues de sécheresse et d'inondations, incapables de rembourser l'argent qu'ils avaient emprunté auprès d'une banque ou d'un organisme de microfinance pour cultiver leur lopin de terre.

Ils ont trouvé un travail dans une des centaines de manufactures de briques qui fleurissent dans le royaume pour répondre au boom de la construction dans les grandes villes du pays.

Dette exponentielle
Ces fabriques font travailler "une main-d'oeuvre d'adultes et d'enfants", relevaient en octobre des chercheurs de l'Université de Londres, dénonçant "une forme d'esclavage moderne".

Au vu de ce qu'ils gagnent, les ouvriers sont souvent incapables de rembourser et leur dette grossit au fur et à mesure des années.

Sov a emprunté 2.500 dollars quand elle a commencé à travailler à la fabrique. Vingt ans ans plus tard, à 57 ans, elle doit le double.

"Je vais devoir laisser cette dette à mes enfants", s'inquiète-t-elle. Mais "il faut les nourrir, je suis souvent malade et les traitements coûtent cher".

Maladies respiratoires ou de la peau, maux de tête, saignements de nez: les ouvriers travaillent sans gant ni masque et les problèmes de santé sont légion près des fours qui crachent une épaisse fumée noire.

Sov pourra bientôt prendre deux jours de vacances pour retourner dans son village de la province de Stoeng Treng dans le nord du pays, mais sans son mari et ses enfants qui doivent rester à la fabrique.

"Le patron a peur que nous prenions la fuite sans payer", explique-t-elle.

Pour autant, elle ne se plaint pas du propriétaire "qui ne nous traite pas mal".

Dans d'autres manufactures, la situation est pire.

"Certains patrons sont violents. Ils sont assez riches pour corrompre la police et les autorités locales. Et, malgré les abus, aucun n'a jamais été poursuivi", relève Sok Kin, président du syndicat de travailleurs BWTUC.

Quant aux ouvriers, "aucun n'est syndiqué, ils ignorent leurs droits et ont peur de perdre leur emploi", ajoute-t-il.

Au Cambodge, la durée hebdomadaire de travail est fixée à 48 heures et le travail des enfants de moins de 15 ans est interdit par la loi.

Mais, dans la fabrique de Thmey, les ouvriers effectuent au minimum 60 heures par semaine.

Et, sur la trentaine d'enfants, un seul va à l'école, les autres travaillant dès l'âge de sept-huit ans pour aider leur famille.

Le gouvernement a indiqué à plusieurs reprises qu'il allait enquêter et punirait les propriétaires des fours si des cas de travail d'enfants étaient avérés.

"Mais le problème perdure depuis des années et rien n'est fait", soupire Naly Pilorge.

Contacté, le ministère du Travail n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Pour Sok Kin, "des mesures doivent être prises en urgence: établir un salaire minimum, lancer des enquêtes anti-corruption et une campagne d'information à l'échelle nationale pour faire connaître leurs droits aux ouvriers".

Source Le Point