Nicolas Cruaud, cofondateur de Néolithe, start-up spécialisée dans la fabrication d’unités de traitement des déchets non recyclables par fossilisation accélérée, à Beaulieu-sur-Layon (Maine-et-Loire), le 3 septembre 2024. BRUNO LEVY / CHALLENGES-REA
La longue façade en briques rouges se détache dans le brouillard de ce matin glacial de janvier. Sur deux étages, les contours des fenêtres sont joliment maçonnés dans un béton imitant le tuffeau, la pierre claire emblématique des constructions locales. L’usine, sortie de terre en 2024 dans la zone d’activités de Beaulieu-sur-Layon (Maine-et-Loire), tout près des vignobles d’Anjou, ressemble à une manufacture à l’ancienne, comme au temps de la révolution industrielle triomphante. C’est voulu. « Une usine, ça doit être beau, la nôtre a été construite en briques pour cela. Les usines d’aujourd’hui en tôle et en verre qui ressemblent à des hangars standardisés, personne n’a envie d’y travailler ou d’habiter à côté », explique Nicolas Cruaud. Baskets et barbe en broussaille, le presque trentenaire (29 ans) est le président et cofondateur de Néolithe, une start-up industrielle qui entend bouleverser le monde du traitement des déchets.