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10/05/2017

Terreal: la grogne syndicale gagne la Charente limousine

La tuilerie de Roumazières emploie un peu plus de 400 personnes, qui attendent l’issue des réunions avec la direction.

Après Lamirande d’Exideuil, Terreal à Roumazières s’apprête à faire face à un mouvement d’humeur des syndicats. En cause, les revalorisations salariales.

A l’appel des syndicats CGT, FO et CFDT, un préavis de grève a été lancé hier mardi par les responsables syndicaux, au sein de l’entreprise tuilière Terreal de Roumazières-Loubert. Un préavis qui pourrait déboucher sur une grève surprise illimitée, expliquent les deux responsables CGT et FO, Laurent Délias et Bernard Gire. Hier, les responsables négociaient avec la direction parisienne et des réunions internes ont eu lieu toute la journée.

L’appel a été lancé dans l’ensemble des quatorze usines du groupe Terreal. Certaines d’entre elles, notamment dans le Sud, sont déjà bloquées par les salariés. À Roumazières-Loubert, les salariés de Terreal qui travaillent sur les grosses unités sortent d’un mois de chômage technique. Ils ont repris le travail hier.

La cause, des revendications salariales, suite aux négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ne satisfont pas l’ensemble des salariés du groupe. "On nous a proposé une augmentation annuelle de 0,80% pour tous les salariés et de 0,30% individuellement", précisent les responsables syndicaux. Avant d’ajouter: "C’est là-dessus que nous ne sommes pas d’accord. Nous refusons ces propositions même si après la réouverture des négociations, la semaine dernière, elles ont été retoquées à 0,85% et 0,20%, ce qui fait une augmentation totale de 1,05%. Cette répartition des pourcentages ne nous satisfait pas."

"Distribution à la tête du client"

Les représentants syndicaux souhaitent une revalorisation globale de 1%, avec des pourcentages confondus même si c’est moins que ce que propose la direction. "Nous pensons que c’est plus juste pour les salariés", glissent-ils. "Avec ce que nous propose la direction, le piège de la revalorisation individuelle va faire que l’argent ne sera pas redistribué forcément en fonction du mérite. Et nous craignons que la direction fasse du rattrapage salarial...", ajoutent-ils. Cette sorte de prime individuelle au mérite est faite pour récompenser les compétences. "Une distribution à la tête du client", dénoncent les syndicats.

Pour l’heure, chacun est dans l’expectative. Il n’y a pas de mouvement visible. "Et s’il devait y avoir un débrayage, il n’affecterait pas la sortie et la rentrée des camions dans l’usine. Nous devons tout d’abord informer l’ensemble des ouvriers sur les négociations", explique Laurent Délias.

Source La Charente Libre par Par Marie-Françoise CORMIER

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