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04/02/2017

La collection " Pasquier " prend ses quartiers à la Fabrique

Retardée par les inondations, l’exposition de céramiques s’installe à la Fabrique Normant. La compagne du donateur a constaté l’avancée du chantier.
J'étais très émue quand je suis arrivée. Il aurait été tellement content. Michel Pasquier n'aurait gardé aucun souvenir du moment s'il avait pu le savourer. Et pourtant, après 25 années de passion pour les briques, tuiles et autres céramiques architecturales de toutes origines, nul doute que le lieu d'exposition qui est en train de voir le jour dans les murs de la Fabrique Normant aurait été du goût du collectionneur acharné. Sa compagne, Monique Leroux, était, elle, bien présente et aux premières loges mardi pour assister à la mise en place de l'exposition « cérabrique » que Michel Pasquier a léguée à la municipalité de Romorantin.
Depuis le mois de décembre, l'équipe du Musée de Sologne s'y affaire de manière quasiment permanente. A commencer par Julie Brossier-Duclos, la responsable de la collection, qui a inventorié et étiqueté l'ensemble des 7.000 pièces sur la propriété du collectionneur de Cour-Cheverny il y a quelques années.
" Toucher un autre public "
L'assistante de conservation romorantinaise a imaginé la muséographie du nouveau lieu, au gré des 150 m linéaires de vitrines spécialement conçues par la société Atelier Duo (Indre) pour accueillir les quelque 1.000 pièces machines et autres éléments décoratifs sélectionnés pour l'exposition permanente. Sans oublier les plus de 2.000 briques estampillées qui ont d'ores et déjà gagné le bas des vitrines de la Fabrique Normant. « Ça lui tenait vraiment à cœur qu'on puisse les voir », apprécie Monique Leroux en visitant les lieux. Et la compagne du collectionneur de prendre des nouvelles de telle ou telle céramique. A l'image de la « frise aux souris », que Michel Pasquier avait récupérée sur la maison de son concepteur Alexandre Bigot dans le Loir-et-Cher. « Certaines autres pièces sont parties à l'étranger, en Suisse ou aux États-Unis », explique Julie Brossier-Duclos engagée depuis le début du projet. « Moi ce qui me plaît, c'est que les personnes qui viendront ne sont pas là pour voir un musée. Elles viendront par exemple à un événement ou un concert, mais découvriront la collection par hasard. Ca va permettre de toucher un autre public », apprécie Monique Leroux, qui ne peut s'empêcher de faire le lien entre les pièces exposées et le lieu lui-même, le premier bâtiment Hennebique en béton armé, une histoire liée au céramiste Bigot. Retardée par les inondations du mois de juin, l'équipe du Musée de Sologne a encore du travail devant elle. Tête de lion Perrusson, épis de faîtage, reconstitution de fours à briques et autres presses à estampille seront présentés de manière « très didactique », avec quelques frises, éléments historiques et géographiques, volontairement grand public, explique Julie Brossier-Duclos, qui espère maintenant pouvoir lever le voile sur son exposition entre fin mars et début avril.
Source La Nouvelle République par Laurence Texier

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